La requête, déposée le 14 novembre devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, fait suite à un vote du Conseil municipal de la ville de Bagneux du 28 juin s'opposant au déploiement des compteurs Linky sur son territoire.
"Cette démarche implique de remplacer les 35 millions de compteurs actuels en état de marche dans le pays", ce qui "contredit l'objectif écologique" de la municipalité, avance un communiqué publié par la ville de Bagneux et sa maire, Marie-Hélène Amiable (PCF).
Le communiqué souligne les risques d'augmentation de la facture d'électricité "comme cela est arrivé en Espagne et au Québec" en raison du coût de la transition évalué à "7 milliards d'euros". Deux affirmations qualifiées de "désinformation" par Gladys Larose, du programme Linky chez Enedis.
Le projet a été évalué à "4,5 milliards d'euros", affirme-t-elle et "les factures n'ont pas augmenté" dans les deux pays cités. La commune s'inquiète également du risque sanitaire induit par les ondes électromagnétiques des compteurs : "elles restent classifiées par l'OMS comme potentiellement cancérigènes", s'émeut le communiqué.
"Tout comme l'OMS l'a fait pour le café, les légumes marinés et les ondes radios", assure en retour Mme Larose, pour qui il convient de relativiser. "Les anciens compteurs ne sont plus adaptés aux besoins de notre pays, justifie-t-elle, ils ne peuvent plus gérer les voitures électriques, les panneaux photovoltaïques, etc.
"En juillet dernier, une requête similaire avait été déposée par Enedis à l'encontre de la commune de Tarnos (Landes). Le tribunal administratif de Pau avait donné raison au fournisseur d'électricité, estimant que "la commune de Tarnos n'a pas le droit de refuser l'installation de compteurs Linky sur son territoire".
Les compteurs numériques connectés Linky, dont sept millions d'exemplaires ont déjà été installés, sont contestés dans environ 300 villes et communes, notamment à l'initiative d'écologistes qui dénoncent une possible violation des données personnelles.