"J'ai décidé une profonde transformation du siège de l'AP-HP (...) dans des locaux plus modernes, avec des effectifs plus resserrés", a déclaré M. Hirsch lors de la présentation de ses voeux. "Mon choix s'est arrêté sur l'hôpital Saint-Antoine, où nous construirons un nouveau bâtiment", a-t-il ajouté.
Situé dans l'Est parisien, ce lieu a l'avantage d'être installé "au coeur d'un ensemble hospitalier, qui reste central et bien desservi", a-t-il expliqué. Ce déménagement "prévu en 2021" sera compensé par la vente du siège actuel, composé de deux immeubles proches de l'Hôtel de Ville.
"La différence entre le produit de cette vente (...) et la réalisation du nouveau siège sera intégralement réinjectée dans notre plan d'investissement pour les hôpitaux", a assuré M. Hirsch.
Le plus grand centre hospitalier français a en effet prévu de dépenser 2,4 milliards d'euros d'ici 2022 dans les équipements médicaux, l'informatique et surtout les travaux, dont plus d'un milliard pour des restructurations immobilières. Mais sa situation budgétaire s'est fortement dégradée en 2017, le déficit des activités de soins plongeant à 174 millions d'euros, contre 43 millions en 2016.
Avant l'annonce de la vente du siège, l'AP-HP comptait déjà sur sa "politique dynamique de valorisation de son patrimoine" pour financer ses projets : le plan global de financement pluriannuel (PGFP) présenté à l'automne reposait notamment sur la cession d'immeubles, logements et terrains pour environ 300 millions d'euros en cinq ans.