Chaque année, les gestionnaires de réseaux RTE et Enedis, le SER et l'association des distributeurs d'électricité (Adeef) établissent un "Panorama de l'électricité renouvelable" (éolien, solaire, hydroélectricité, biomasse, etc.).
En 2016, leur production avait représenté 19,6% de l'électricité consommée, et 18,7% en 2015. Cette baisse de 2017 s'explique par la chute de la production hydroélectrique (-18% par rapport à 2016), principal contributeur de l'électricité renouvelable, à cause d'une "très mauvaise année en terme de pluviométrie", selon Jean-Louis Bal, président du SER.
Le parc des énergies renouvelables dispose aujourd'hui d'une puissance totale de 48.685 MW, soit 94% de l'objectif prévu par la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour 2018 (51,7 GW).
Les raccordements d'installation de production d'électricité renouvelable ont connu une hausse record en 2017 avec 2.763 MW supplémentaires, tirés principalement par l'éolien (65% des raccordements). Concernant cette énergie, "c'est la meilleure année jamais faite" avec 1.797 MW, a réagi M. Bal. Le parc éolien a ainsi vu sa taille augmenter de 15,3% sur un an à 13.559 MW.
Dans une moindre mesure en valeur absolue, le solaire a contribué à hauteur de 32% des nouveaux raccordements avec 887 nouveaux MW, dont la moitié rien que pour le dernier trimestre, faisant dire à M. Bal que si l'année a été "relativement moyenne" pour le photovoltaïque, "le bon rythme a été trouvé" en fin d'année.
Selon lui, la tendance devrait se poursuivre en 2018 avec presque 1.500 MW attendus. La filière des bioénergies électriques a gagné 31 MW et l'hydroélectrique 48 MW. Pour le président du SER, l'objectif de la PPE 2018 devrait être "pratiquement" atteint.
Dans le détail, il devrait être atteint de justesse, ou presque, pour l'éolien (actuellement à 90% de l'objectif) mais pas pour le solaire (actuellement à 75%). Quant à l'énergie hydroélectrique et à la biomasse, le niveau attendu a déjà été dépassé.