Syndicats et patronat devaient lancer à 9H00, au siège de la FFB à Paris, une négociation pour réviser la convention collective nationale du bâtiment.
"Quand on s'est présentés, ils nous ont interdit l'accès au bâtiment" car "ils refusent la présence de Philippe Christmann", chef de file de la délégation CGT et, surtout, au coeur d'un procès avec la fédération patronale, a raconté Jean-Pascal François, porte-parole de la CGT-Construction.
Administrateur de la fédération syndicale, M. Christmann a été condamné à verser environ 17.000 euros à la FFB pour des dégradations légères (jet de peinture à l'eau principalement) commises lors d'une manifestation surprise au siège de la FFB en 2014. Le parquet a fait appel, une audience est prévue le 26 mars.
Ce matin "il a été menaçant envers la négociatrice de la fédération", "c'est à lui qu'on a refusé d'ouvrir" et non à la délégation CGT dans son ensemble, a indiqué un porte-parole de la FFB.
La CGT a finalement quitté les lieux après avoir fait constater, par huissier, que l'accès au bâtiment lui était fermé. "La FFB choisit qui négocie" face à elle, c'est un "recul démocratique" alors que "c'est nous qui fixons notre délégation" de manière souveraine, a dénoncé M. François.
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Si on pouvait discuter avec la CGT ça se saurait. Se protéger des excités, fussent-ils dotés d'un mandat syndical, est légitime.