"La Mission d'appui aux partenariats public-privé a recensé les projets et marchés potentiels, ce qui l'a conduite à évaluer à près de 60 milliards d'euros leur montant sur la période 2010-2020", a déclaré à l'AFP l'entourage de la ministre de l'Economie Christine Lagarde. De 2004 à fin 2010, 77 partenariats public-privé ont été lancés pour un montant de 3,5 milliards d'euros, à l'initiative, à parts égales, de l'Etat et des collectivités locales. "2011 devrait marquer une étape importante avec la signature de très grands projets immobiliers comme le Pentagone à la française (NDLR: le futur siège du ministère de la Défense) et le tribunal de grande instance, à Paris, ainsi que les lignes ferroviaires à grande vitesse", ajoute-t-on dans l'entourage de Mme Lagarde.
A l'avenir, l'essentiel des PPP devraient concerner des équipements urbains (éclairage public, voirie, vidéosurveillance...), l'énergie (production et distribution, adaptation du parc immobilier public aux contraintes écologiques...) et les établissements d'enseignement, culturels et sportifs.Toujours selon Bercy, les principaux PPP ont porté ces dernières années sur des projets de prisons, le système de communication ferroviaire GSM-R ou encore les universités.
Les PPP permettent à un ou plusieurs acteurs privés de se charger du financement, de la réalisation et de la maintenance d'équipements publics (autoroutes, stades, hôpitaux...) pendant une longue période, généralement 25 à 35 ans, en échange d'un loyer ou de recettes d'exploitation. Une loi avait clarifié le recours à ces financements innovants en 2008, la crise financière survenue la même année n'ayant que "temporairement ralenti" leur essor, précise-t-on au ministère de l'Economie.
Source : batirama.com/AFP