L'inauguration festive de la fontaine, dont la pièce maîtresse, la sculpture d'Amphitrite, a bénéficié d'un "lifting" de deux ans en région parisienne, est le point d'orgue des 3e Rendez-vous du patrimoine de la Ville. Elle marque aussi le début des célébrations de l'inscription en décembre 1998 du site historique de Lyon au patrimoine mondial. Une reconnaissance internationale qui a dopé l'attractivité touristique de la capitale des Gaules.
Trônant place des Terreaux, face au musée des Beaux-Arts et à l'Hôtel de Ville, cette fontaine ornementale vieille de 126 ans, signée Frédéric-Auguste Bartholdi (auteur de la statue de la Liberté), a bénéficié d'une restauration hors normes pour un coût global de 3,58 millions d'euros (dont 1 million de participation de l'Etat).
Outre Amphitrite, les pierres du bassin, l'étanchéité, la fontainerie et le système d'éclairage de ce chef-d'oeuvre de plomb et de fer de 21 tonnes et de 4,85 mètres de haut ont été totalement rénovés. La métropole a également détaillé un projet d'embellissement à 27 millions d'euros des espaces publics du coeur de la ville, entre Rhône et Saône, qui ont subi l'usure du temps.
La place des Terreaux, notamment, sera rénovée de novembre 2018 à novembre 2019, son éclairage amélioré et ses terrasses réaménagées. Des bornes en pierre vont en sécuriser l'accès tandis que des micro-fontaines, de nouveaux cubes et colonnes de l'artiste Daniel Buren, déjà à l'origine d'une précédente rénovation du lieu, animeront cette place fréquentée par de nombreux touristes et Lyonnais.
Si elle est aux antipodes d'une ville-musée, Lyon est le berceau d'une histoire deux fois millénaire, à commencer par la Lugdunum romaine. Aujourd'hui, sur les quatre sites historiques de la ville (Vieux-Lyon, collines de Fourvière et de Croix-Rousse, Presqu'île), plus de 160 édifices sont classés monuments historiques. Au fil du temps, le centre de gravité de Lyon s'est déplacé vers l'Est, mais la ville a conservé la plupart de ses bâtiments historiques et leur richesse architecturale.