"Nous voulons nous réapproprier le marché haut de gamme quelque peu attaqué par les promoteurs nationaux", a indiqué M. Badarelli, arrivé il y a quelques mois à la tête de la société, à Lyon. Pitance est connu pour ses logements spacieux, aux finitions soignées et construits dans des quartiers bourgeois.
Ses produits sont chers (plus de 6.000 euros le m2) et s'adressent plus à des propriétaires occupants qu'à des investisseurs. La société est essentiellement active dans l'agglomération lyonnaise et à proximité de Genève.
"Il n'y aura pas de révolution chez Pitance", a assuré M. Badarelli. "Ce qu'on souhaite privilégier, c'est le service que l'on doit au client haut de gamme lors de l'acquisition d'un logement patrimonial", en développant notamment le "surmesure" grâce au numérique.
Pitance a réalisé l'an dernier pour 45 millions d'euros de chiffre d'affaires et devrait dépasser les 60 millions cette année. "On n'est pas dans une course aux volumes. Nous n'allons pas déroger à notre ADN", a souligné M. Badarelli. A l'origine actif dans la construction, le groupe Pitance a été fondé à la fin du 19e siècle.
Après sa cession à GTM (devenu par la suite Vinci), un représentant de la troisième génération, Pierre-Eugène, avait racheté en 1992 le promoteur SLC, qui fête cette année son soixantième anniversaire.
SLC Pitance a été vendu en 2004 à Bouygues Immobilier qui reste à ce jour son unique actionnaire. "Nous jouissons d'une totale indépendance par rapport à Bouygues Immobilier" et "aucun de nos immeubles n'a été construit par Bouygues Construction", a assuré M. Badarelli.