Sans ordre particulier, il faut parcourir Vivatech pour découvrir des pépites utiles pour toutes sortes d’entreprises et d’activités du bâtiment. Commençons par PUP, le plus petit et le plus puissant des scanners de poche. PUP était déjà présent au salon IFA à Berlin en septembre dernier.
PUP, le scanner de poche, capable de reconstituer des documents jusqu’au format A1. ©PP
Il est désormais disponible en précommande pour des livraisons en septembre 2018. Jusqu’au mois d’août, il est proposé au prix unitaire de 299 € TTC, 289 €/appareil entre 2 et 5 PUP et 279€ pour plus de 5 PUP commandés. En septembre, son prix unitaire sera 399 € TTC.
De la taille d’un stylo un peu épais (13,5 x 3,2 cm, 200 g), PUP scanne des documents de taille A5 avec une résolution de 1000 dpi, A4 (500 dpi) et A3 (250 dpi). Il sait reconstituer des documents de taille A1 et A2 en assemblant plusieurs scans comme une mosaïque. Il sauvegarde l’équivalent de 2000 pages A4 en différents formats, dont le PDF, TXT (texte), ZIP, PNG, TIFF ou JPG. PUP est doté d’un port USB 2.O (Type C), d’une communication sans fil en WiFi et en Bluetooth.
Du coup, les scans qu’il réalise peuvent être immédiatement transmis à un smartphone (Bluetooth) sous Android ou iOS et envoyés à n’importe quel destinataire par mail ou stockés sur un Cloud, au passage enrichis de commentaires dans l’appli PUP pour Smartphone.
Comme il est pourvu de fonctions de reconnaissance de caractère, de correction de courbure de pages et d’une autonomie de 8 heures de fonctionnement, PUP permet, par exemple, de scanner tous ses justificatifs pour établir une note de frais, de scanner en fichier texte toutes les cartes de visite. Dans un bâtiment, il scanne et expédie le plan affiché en chaufferie, le carnet d’intervention sur des machines frigorifiques, etc. Tout ça en fichiers directement exploitables.
Voici des chaussures de sécurité connectées en Bluetooth Mesh pour augmenter la sécurité au travail. ©PP
Comme Vivatech est le lieu, par définition, du tout connecté. Certaines Start-Up proposaient des objets connectés tout à fait inhabituels. Intellinium.io, par exemple, a conçu des chaussures de sécurité connectées. Installée à Aix-en-Provence, l’entreprise a développé une sorte de demi-bracelet qui se fixe sur la plupart des chaussures de sécurité du marché.
L’électronique embarquée détecte la chute, le malaise cardiaque, … Elle envoie des vibrations pour faire reprendre conscience à l’opérateur. S’il ne se réveille pas en 2-3 minutes, la chaussure envoie un message par Bluetooth Mesh, un protocole de communication radio maillé. Du coup, chaque chaussure est à la fois récepteur, émetteur et relais de signal Bluetooth Mesh. Ce qui contribue à résoudre les problèmes de portée.
Ici, le message d’alerte va rebondir de chaussure en chaussure, jusqu’à parvenir à ses destinataires. Le caractère « maillé » du réseau garantit le bon acheminement du message, sans qu’il soit nécessaire d’installer des répéteurs de signal. Un réseau maillé, constitué des chaussures de tous les ouvriers sur un site, est également très fiable : si un nœud du réseau – une chaussure - est en panne, les messages passent par d’autres relais-chaussures et la transmission d’information continue de fonctionner.
L’application liée aux chaussures équipées par Intellinium.io reçoit les alertes et permet d’en communiquer à des ensembles de travailleurs sur un site donné. ©PP
Le demi-bracelet électronique d’Intellinium.io peut aussi embarquer une communication bas débit et longue distance LTE M1, similaire à Lora ou Sigfox. Pour l’instant, cet équipement fonctionne avec une pile qui lui donne plusieurs semaines d’autonomie. Fin 2018, la nouvelle génération atteindra plusieurs mois d’autonomie.
Le but est de parvenir à un an, ce qui correspondrait à la durée de vie typique d’une paire de chaussure de sécurité. Outre son demi-bracelet pour chaussure, Intellinium.io développe également un gant qui déclenche une vibration pour avertir d’un danger : approche d’une zone où les mains de l’opérateur ne devraient pas se trouver, détection de chaleur, d’une machine tournante, etc.
Intellinium.io prépare aussi un T-Shirt capable de détecter des pathologies cardiaques. L’application pour smartphone permet de visualiser les alertes et de paramétrer les chaussures (sensibilité, etc.). Un tableau de bord logiciel centralise les données envoyées par toutes les chaussures et peut aussi alerter tout le personnel d’un site de l’apparition d’un risque spécifique.
Greedy Station réduit de 90% le volume des déchets solides. ©PP
Sur le stand de Sodexo, était présent Greedy Station, une éco-station de tri et de réduction de déchets. Sodexo, opérateur de restauration collective, a un puissant intérêt au développement de cet appareil. Il réduit les volumes de déchets de 90% environ en les compactant et en les asséchant.
Comme l’enlèvement des déchets est facturé au volume, une réduction de volume entraîne une réduction des coûts d’enlèvement des déchets. Proposé à la location ou à l’achat – 3000 à 20 000 € HT, selon le modèle -, Greedy Station requiert une puissance électrique de 1500 à 2000 W seulement.
L’appareil affiche l’encombrement d’une grosse machine à laver. Il permet le tri des cartons, plastiques, papiers, métaux, aluminium et verre qui sont compactés et réduit de 90% en volume. Les déchets organiques sont déshydratés, réduits en poudre, prêts à être emballés dans des sacs. Une seule prise électrique suffit.
La déshydratation s’effectue par évaporation. Ce type d’appareil est destiné à l’hôtellerie, à la restauration, y compris collective, à l’industrie, au logement collectif, à la grande distribution. Il existe même une version pour un accès public libre.
Homebiogaz 2.0 : 6 litres de déchets organiques sont transformés en gaz utilisé sur place pour la cuisson, plus en engrais liquide. ©PP
Toujours dans la valorisation des déchets, Homebiogas 2.0 a exposé sa solution sur le stand Engie. Développé par une entreprise israélienne, Homebiogas 2.0 a la taille d’une grosse tondeuse à gazon surmontée d’une tente gonflable. Destiné à la maison individuelle, au petit tertiaire, aux campings, … c’est une solution de production de gaz non-raccordée au réseau, dont le produit est réutilisé sur place pour la cuisson.
Selon ses concepteurs, à partir des déchets organiques quotidiens d’une maison, environ 6 litres en volume, l’appareil produit assez de gaz pour assurer deux heures de cuisson par jour. La cuisinière est directement branchée au Homebiogas.
Le second produit est un liquide valorisé en engrais. Tout cela fonctionne à partir de la digestion des déchets par des bactéries. L’appareil sera disponible à compter d’août 2018 au prix de 590 $, soit environ 510 € au cours du 29 mai. Notre prochain article fera le bilan des offres – nombreuses à Vivatech – de domotique, de GTB et de pilotage des consommations d’énergie.