"Le vrai travail d'optimisation, c'est un travail en continu", a expliqué Thierry Dallard, le nouveau président du conseil de surveillance de la SGP, au Salon des transports publics. "On n'en est plus au stade d'il y a quelques années où le nombre de gares était potentiellement en débat, où la longueur des quais était potentiellement en débat", a indiqué le responsable, pour qui il n'est pas question de modifier le projet tel qu'il a été déclaré d'utilité publique.
"Aujourd'hui, nous avons engagé au niveau de la Société du Grand Paris 1.200 pistes de recherches d'économies. Il n'y aura pas 1.200 annonces", mais un travail en profondeur "pour être certain qu'on a bien tout optimisé", a-t-il souligné.
"Ces économies, elles iront abonder les à peu près 20% d'aléas qui seront dans l'opération et qui seront nécessaires pour faire face aux risques, parce que la seule chose dont je suis sûr, c'est que des risques, on va en avoir", a souligné M. Dallard. La facture du Grand Paris Express, un métro de 200 km qui doit être construit d'ici à 2030, a explosé ces dernières années, pour atteindre les 35 milliards d'euros.
Chargé par le Premier ministre de trouver 250 millions d'euros par an de ressources supplémentaires, le député Gilles Carrez (Les Républicains) pense qu'il faut s'attaquer à des niches fiscales. "Le Premier ministre m'a demandé que je lui fasse des propositions, sans créer de taxes nouvelles, sans augmenter les impôts et à isofiscalité générale", a rappelé M. Carrez, qui doit rendre ses propositions fin juin ou début juillet.
"Il y a plein de niches fiscales" en France, a-t-il relevé. "Il se trouve que pour les recettes qui sont affectées à la SGP, il y a les mêmes caractéristiques, des tas de niches que tout le monde ignore, qui se sont accumulées au fil du temps. Donc, même si ce n'est pas tout à fait à isofiscalité, fermer les niches, c'est plus acceptable que de créer de nouvelles taxes." "Il est hors de question de demander à la province de financer ce réseau" de métro automatique, a assuré le député.