Nouvelles stars des rayons, les lampes fluocompactes ont détrôné les lampes à incandescence classiques, trop gourmandes en électricité. En effet, une lampe fluocompacte consomme 4 à 5 fois moins d’énergie pour des performances équivalentes en termes d’éclairage. D’après les fabricants, sa durée de vie oscille entre 6 000 et 10 000 heures contre 1 000 heures pour une ampoule classique. Les consommateurs, auparavant rebutés par leur prix élevé, sont aujourd’hui nombreux à s’équiper. Cependant, leur éventuelle nocivité fait maintenant débat : teneur en mercure et émission d’ondes électromagnétiques trop élevées ?
La Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) s’est saisie du problème et publie ce mois-ci un avis relatif à la sécurité des personnes dans le cadre de l’utilisation de lampes fluocompactes en milieu domestique. Elle a procédé à des recherches sur les niveaux d’émission d’ondes électromagnétiques autorisés et sur les teneurs acceptables de mercure dans l’air. Plusieurs tests ont également été réalisés par un laboratoire spécialisé et indépendant afin de mesurer les concentrations de mercure dans l’air d’une pièce suite au bris d’une lampe fluocompacte.
La CSC constate que la réglementation ne définit pas la teneur en mercure dans l’air considérée comme dangereuse pour le public, tant pour une exposition de courte durée que pour une exposition à plus long terme. Elle demande donc aux pouvoirs publics de déterminer les valeurs maximales d’exposition aux vapeurs de mercure acceptables dans l’air ambiant. En outre, elle souhaite que la directive européenne relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques actuellement en vigueur (2002/95/CE du 27 janvier 2003) soit révisée. Celle-ci devrait prendre en compte les progrès technologiques réalisés ces dernières années et abaisser le niveau maximal de teneur en mercure de 5 à moins de 2 mg par lampe.
La CSC encourage les professionnels à fabriquer, grâce aux nouvelles technologies disponibles, des lampes contenant le moins de mercure possible et émettant des rayonnements électromagnétiques moins intenses. Elle invite également les distributeurs à participer activement à la collecte et au recyclage des lampes fluocompactes usagées, même brisées.
En l’état actuel des connaissances, la CSC suggère aux consommateurs de prendre un minimum de précautions :
Source : batirama.com