Plusieurs camions sont venus décharger des barrières de chantier en grillage autour des lotissements de la "cuvette mortifère", où doivent commencer les destructions. Vingt neuf personnes, en grande majorité des retraités, ont trouvé la mort dans la nuit du 28 février 2010 sur la commune et principalement dans ces lotissements construits en-dessous du niveau de la mer, derrière une digue.
Roland et Marie-Claude Bresson, 73 et 66 ans, venus pour l'achat définitif d'une nouvelle résidence secondaire à l'Aiguillon-sur-mer, la commune voisine, ont photographié une dernière fois leur ancienne maison. "Nous l'avions fait construire il y a huit ans, elle a été recouverte d'eau jusqu'à 2 mètres 72 : on n'était pas là heureusement, mais on n'a pas hésité à vendre", a confié le couple de retraités.
A leurs yeux, les destructions "sont plutôt normales. Nous estimons que ça aurait pas dû se faire, ce lotissement", ont-ils ajouté. Une cellule psychologique, dirigée par le Dr Yves Bescon qui avait déjà pris en charge les sinistrés après la tempête, s'est installée sur la place de la mairie pour accueillir les personnes qui éprouveraient le besoin d'être assistées lors de la destruction de leur ancienne maison.
"Personne ne pourra tourner la page, c'est marqué dans la mémoire", a estimé le maire de La Faute, René Marratier. Ces destructions, "c'est une étape supplémentaire", a-t-il ajouté, "ces murs, ces maisons, ça ressemble à un sépulcre, une zone abandonnée".
Source : batirama.com / AFP