"Nous allons poursuivre notre stratégie d'intégration afin de réduire notre dépendance vis-à-vis de nos fournisseurs", a déclaré mercredi Olivier Deneufbourg, directeur général de JCB SAS, filiale française du britannique JCB, lors d'une conférence de presse.
Au sujet des conséquences de la catastrophe au Japon, il a expliqué qu'il "n'est pas exclu que nous ayons quelques soucis (d'approvisionnement). Nous devons planifier nos commandes bien à l'avance mais nous n'excluons pas quelques problèmes notamment pour des moteurs, qui sont fabriqués par Isuzu, et des composants hydrauliques"."On nous a prévenu que les délais allaient augmenter", a-t-il poursuivi. "Il n'est pas exclu que l'on accélère l'intégration des moteurs, que l'on sait fabriquer, pour équiper nos matériels", a-t-il ajouté.
Le groupe a investi 30 millions de dollars (21 millions d'euros) pour la construction d'une nouvelle usine de moteurs en Inde --c'est la première fois que le groupe va fabriquer des moteurs hors Royaume-Uni--. Ils devraient équiper dès le mois prochain les chargeuses pelleteuses fabriquées en Inde.
Le groupe va également construire une usine de 32.000 m2 au Brésil, marché en "pleine expansion", pour 100 millions de dollars qui fabriquera des pelles hydrauliques et des chargeuses pelleteuses.
Le groupe britannique, qui emploie près de 8.000 personnes dans le monde et dispose de 18 usines, a réalisé un chiffre d'affaires de 3,2 milliards de dollars en 2010 (2 milliards en 2009). Quelque 51.600 machines ont été vendues, contre 36.000 l'année précédente."L'année 2010 a été une très bonne année avec une augmentation des ventes malgré un contexte difficile", a souligné M. Deneufbourg.
En 2011, JCB SAS "va se concentrer sur le marché français pour profiter de la reprise qui se dessine depuis septembre 2010 et les statistiques pour janvier et février 2011 confirment cette tendance", a-t-il précisé.Jusqu'à présent la filiale française gérait également les activités en Afrique du nord (Algérie, Egypte, Maroc, Tunisie, Emirats) qui bénéficient désormais d'une filiale ad hoc au niveau du groupe."Pour l'instant, nous ne sommes pas pénalisés par la situation (dans les pays arabes)", a indiqué M. Deneufbourg, soulignant que ces pays allaient avoir "besoin d'équipements".
Source : batirama.com / AFP