Manitou avait annoncé fin janvier une réorganisation de son capital passant par cette fusion-absorption et par la signature d'un pacte d'actionnaires entre les deux familles fondatrices.
Les conseils d'administration de Manitou et de sa holding de contrôle, la Société Financière d'Etudes et de Réalisations Techniques (SFERT) qui est détenue à parité par les familles Braud et Himsworth, ont arrêté mercredi les termes du projet de traité de fusion-absorption, selon un communiqué de Manitou.
La parité définitive arrêtée est de 45,83 actions Manitou pour une action SFERT (détenteur de 42,06% de Manitou), a précisé la société. Au terme de cette opération, Manitou sera détenu à hauteur de 33,22% par la famille Himsworth (contre 10,51% auparavant), de 31,85% par la famille Braud (10,65% auparavant). Le concert familial contrôlera ainsi 65,07% de Manitou, contre 63,23% auparavant.
Les autres actionnaires et le flottant détiendront 34,07% (35,87% avant) tandis que l'autocontrôle sera de 0,86% au lieu de 0,90% avant l'opération, a ajouté le communiqué, qui précise que l'actif net apporté par la SFERT à Manitou atteindra 46,2 millions d'euros.
Ces actifs sont constitués de 36,3 millions d'euros de liquidités, 8,9 millions d'euros relatifs à Lucas G., société spécialisée dans les matériels d'élevage, et 1 million d'euros d'actifs et passifs divers.
Manitou a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 838 millions d'euros (+23%) dont plus des deux-tiers à l'international. Durement frappé par la crise, il a subi une perte nette de 16,7 millions d'euros en 2010, après une perte de 131,3 millions d'euros en 2009.
La société a prévu une croissance d'environ 20% de son chiffre d'affaires en 2011 et un résultat net positif. Au 31 décembre 2010, elle employait environ 2.800 personnes dont 40% à l'étranger.
Source : batirama.com / AFP