Les revenus, qui se résument aux loyers perçus par le groupe, n'ont quasiment pas bougé (+0,4%) par rapport à la même période de 2017, à 302 millions d'euros. Covivio subit notamment les conséquences de cessions comme celle de locaux de l'opérateur italien Telecom Italia.
Le bénéfice net recule de près de 5% à 465,3 millions, essentiellement car la valorisation des actifs du groupe a moins progressé qu'un an plus tôt. Indicateur jugé peu représentatif par les foncières, ce chiffre est supérieur aux revenus car le secteur y intègre des éléments comme ces gains de valorisation.Surtout, le bénéfice dit "Epra" s'inscrit en hausse de 5%: cet indicateur, harmonisé au sein du secteur européen, vise à donner une idée plus fidèle des performances.
"La bonne nouvelle c'est qu'on a une accélération de la hausse des loyers à périmètre constant", a expliqué Christophe Kullmann, directeur général de Covivio. "Ca montre le dynamisme de notre environnement mais aussi le bon positionnement de nos classes d'actifs."Sans tenir compte des cessions et acquisitions, Covivio, qui publie ses premiers résultats depuis son changement de nom fin mai, a fait progresser ses revenus dans chacune de ses catégories de bâtiments.
D'un côté, ils gagnent du terrain dans l'immobilier de bureaux, activité historique du groupe qui en tire toujours la moitié de ses recettes. C'est le cas en France comme en Italie, où le groupe compte conclure d'ici la fin 2018 le rachat de sa filiale Beni Stabili.
De l'autre, "deux secteurs en matière de loyers +performent+ mieux que les autres: le résidentiel en Allemagne et l'hôtellerie en Europe", soit deux secteurs où le groupe s'élargit depuis plusieurs années, souligne M. Kullmann.
Sur ce dernier plan, les chiffres ne prennent pas encore en compte la principale opération du groupe depuis le début 2018, l'achat pour près d'un milliard d'euros d'hôtels au Royaume-Uni.Covivio, qui estime à 23 milliards d'euros la valeur de ses actifs, a maintenu ses objectifs de croissance pour 2018, à 3% de son bénéfice "Epra".