"Nous avons très simplement remonté notre objectif (...) de fin d'année", a déclaré Méka Brunel, directrice générale du groupe spécialisé dans les bureaux, lors d'une conférence téléphonique de présentation des résultats semestriels.
"Cela montre à la fois la dynamique des marchés (...) mais également la qualité, la rapidité de l'intégration d'Eurosic", a-t-elle expliqué. Gecina avait absorbé à l'été 2017 sa concurrente Eurosic, au sein d'un mouvement de consolidation entre foncières françaises qui avait aussi vu l'absorption d'ANF Immobilier par Icade, la filiale de la Caisse des Dépôts.
Conséquence logique de cette opération, les revenus de Gecina, c'est-à-dire les loyers perçus, ont bondi de près de 40% au premier semestre par rapport à la même période de 2017, à 335 millions d'euros. A périmètre constant, ils restent bien orientés avec une hausse de 2%. Le bénéfice net chute toutefois de plus de 60% à 502 millions d'euros.
Indicateur peu représentatif chez les foncières, ce chiffre est supérieur aux revenus car le secteur y intègre des éléments comme les gains supposés de valeurs des actifs. En revanche, le bénéfice net récurrent, clé pour le secteur car représentatif des performances, bondit de moitié à 230 millions d'euros.
Sur l'ensemble de l'année et ramené par action, Gecina s'attend maintenant à ce qu'il s'inscrive en hausse de 8% et non plus dans une fourchette comprise entre 3% et 6%. La progression sera nettement moins importante qu'au premier semestre, puisqu'Eurosic était déjà intégrée fin 2017.
Parmi les principaux points au programme de la fusion, Gecina a mené d'importantes cessions de manière à équilibrer le portefeuille immobilier du nouvel ensemble: alors qu'elle s'était fixé un minimum de 1,2 milliard d'euros, la foncière en a réalisé pour 1,6 milliard et se laisse encore de la marge.
Pour l'avenir, Gecina a dans ses cartons pour quelque 5 milliards d'euros de projets, dont la moitié sont déjà commencés et concernent en majorité des lieux situés à Paris intra muros. Depuis le début d'année, la foncière y a notamment achevé un bâtiment loué à Hermès vers la place de la Madeleine.