Photo ©Eiffage : Atelier de retraitement mobile destiné à l'entretien des couches supérieures des chaussées
Mi-juillet, l'association Routes de France, qui regroupe les grands constructeurs du secteur comme Colas, Eurovia ou Eiffage Route, a tiré la sonnette d'alarme auprès des pouvoirs publics, s'inquiétant d'une "pénurie" de bitume, un dérivé du pétrole.
Cette situation entraîne selon elle des arrêts ou des reports de chantiers, ainsi qu'une absence de visibilité sur les chantiers à venir.
"Il a été décidé de constituer une cellule de coordination pour assurer le suivi hebdomadaire de la situation et améliorer la prévision des besoins", a indiqué le ministère des Transports, qui a reçu Routes de France, France Bitume, l'Ufip (Union française des industries pétrolières), la FNTR (Fédération nationale des transports routiers), TLF (Transport et Logistique de France) et ATMD (Association des transporteurs de matières dangereuses).
Routes de France affirmait ne pas connaître l'origine de cette situation, quand l'Ufip pointait du doigt des difficultés d'approvisionnement en bitume, en pleine grève SNCF contre la réforme du rail.
"La situation actuelle résulte d'une accumulation de facteurs conjoncturels", a estimé pour sa part le ministère des Transports, sans davantage de précisions.
"Les acteurs ont également convenu de la nécessité de se doter d'une meilleure visibilité à moyen et long terme sur les besoins de l'ensemble de la filière", a complété le ministère.