"On a franchi une nouvelle étape dans la mise en place du modèle de financement de la Société du Grand Paris", a expliqué Etienne Oberthur, responsable financement et trésorerie de la SGP. "On a reçu le visa de l'AMF (l'Autorité des marchés financiers) le 19 juillet dernier sur notre programme EMTN d'un plafond de 5 milliards" d'euros, a-t-il ajouté.
Les EMTN (Euro Medium Term Notes) sont des obligations à moyen terme flexibles, commercialisées par des banques -- en l'occurrence Barclays, BNP Paribas (arrangeur de l'opération), Crédit Agricole CIB, HSBC, Natixis et Société Générale Corporate & Investment Banking.
Quant aux obligations vertes, elles concernent des emprunts émis sur le marché par une entreprise ou une entité publique auprès d'investisseurs afin de financer ses projets contribuant à la transition écologique, en particulier les infrastructures. Elle se distinguent des obligations classiques par des rapports détaillés sur les investissements qu'elles financent et le caractère vert des projets financés.
La première émission devrait avoir lieu au quatrième trimestre, en fonction "surtout des conditions qui vont prévaloir sur les marchés financiers", selon M. Oberthur.
La facture du Grand Paris Express, un métro de 200 kilomètres qui doit être construit d'ici 2030, a explosé ces dernières années, pour atteindre les 35 milliards d'euros. Pour le construire, la SGP dispose du revenu de taxes locales rapportant 500 millions d'euros par an -- le député Gilles Carrez (Les Républicains) étant chargé de trouver 250 millions de ressources supplémentaires -- et devra s'endetter lourdement.