Le Grenelle Environnement a fixé l’objectif de multiplier par quatre l’usage de la géothermie d’ici 2020. Une part importante de cet objectif devra se réaliser en Ile-de-France qui dispose de potentiels importants.

 

Dans ce contexte, les projets se multiplient dans la région, de nouveaux chantiers sont ainsi au programme de l’année 2011. La seconde édition des Assises de la Géothermie en Île-de-France, organisée par la Direction Régionale Ile-de-France de l’ADEME et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie (DRIEE), est l’occasion de faire le point sur les enjeux économiques, techniques et organisationnels de cette énergie pour la région francilienne.

 

L’énergie géothermique figure parmi les principales sources d’énergie renouvelable en Île-de-France. Comme partout en France, des installations de petites puissances sont possibles et se développent dans la région. En revanche, l’Île-de-France bénéficie également d’un contexte géologique favorable au développement de la géothermie profonde, ce qui a permis son développement dès la fin des années 1970.

 

Depuis 2009, grâce aux politiques mises en place (fonds chaleur notamment), l’évolution de la filière géothermique s’est fortement accélérée. Au niveau national, plus de 70 projets ont été soutenus au cours de l’année 2010, contre une vingtaine seulement en 2009.

 

En Île-de-France, plusieurs projets, soutenus par la Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME et la DRIEE, sont prévus pour l’année 2011, en géothermie profonde :

 

• San Val Maubuée (opération nouvelle sur le Dogger).

• La Courneuve (réhabilitation sur le Dogger).

• Coulommiers (renouvellement sur le Dogger)

• Fort d’Issy (opération nouvelle sur l’Albien).

• Plessis Robinson (opération nouvelle sur le Néocomien).

 

D’autres chantiers devraient voir le jour dès 2012 : Bonneuil (réhabilitation), Créteil (réhabilitation), Neuilly sur Marne (nouvelle opération), Le Mée sur Seine (renouvellement), Champigny sur Marne (réhabilitation), Chelles (réhabilitation) etc.

 

Pour enrichir nos connaissances sur ces filières, l’ADEME, la Région et les Services de l’Etat ont lancé une étude qui vise à déterminer les potentiels géothermiques valorisables et exploitables en Ile-de-France. Cette étude viendra alimenter le volet chaleur renouvelable du SRCAE (Schéma Régional Climat Air Energie). Les résultats seront disponibles dès juillet 2011.

 

Les experts de l’ADEME accompagnent ces projets grâce à leurs compétences et leurs savoirs techniques en matière de géothermie. La Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME, en partenariat avec la Région Île-de-France, contribue financièrement à la réalisation de ces opérations.

 

Les agents de la DRIEE, forts de leurs compétences techniques acquises sur le terrain au titre de leurs missions régaliennes d’autorisation et de contrôle facilitent le développement de la géothermie dans le respect des enjeux environnementaux et de sécurité. La DRIEE Ile de France œuvre ainsi à la modernisation du contexte réglementaire applicable aux opérations de géothermie dans le cadre des travaux menés par le Comité National de la Géothermie.

 

Avec le soutien des pouvoirs publics, la filière se met en place et se structure progressivement au plan national. Premier pas dans cette direction, le 15 juin 2010, l’Association Française des Professionnels de la Géothermie (AFPG) a été créée. Elle est organisée en quatre filières :

 

• Haute énergie et production d’électricité.

• Usages directs.

• Pompes à chaleur géothermiques collectives.

• Pompes à chaleur géothermiques individuelles.

 

Son but est d’accompagner et d’accélérer le recours aux ressources géothermiques abondantes en France et encore sous-exploitées pour le moment.

 

 

Source : batirama.com