Comme son nom l’indique, le NF DTU 24.2 "Travaux d’âtrerie" donne les prescriptions techniques de réalisation des travaux d’âtrerie, qu’il s’agisse de constructions neuves ou anciennes, qui comprennent :
– les âtres équipés ou non d’un récupérateur de chaleur utilisant exclusivement le bois comme combustible ;
– Les appareils à foyers ouverts conformes à la partie 1-2 du NF DTU 24.2, équipés ou non d’un récupérateur de chaleur utilisant exclusivement le bois comme combustible ;
– Les inserts définis dans la partie 1-2 du NF DTU 24.2, équipés ou non d’un récupérateur de chaleur utilisant le bois et les combustibles minéraux solides maigres de première catégorie.
Le NF DTU 24.2 ne vise pas :
La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de décembre 2006, amendée en décembre 2011 pour sa partie 1-1 "Cahier des clauses techniques".
Les exigences que doivent respecter les matériaux et les matériels nécessaires à la réalisation des travaux d’âtrerie (conduits de fumées, conduits de raccordement, liants hydrauliques, âtres, avaloirs, etc.), sont données dans la partie 1-2 "Critères généraux de choix des matériaux" du NF DTU 24.2.
Le fonctionnement d’un âtre, d’un appareil à foyer ouvert ou d’un insert nécessite un apport d’air supplémentaire à celui nécessaire au renouvellement d’air des locaux. C’est la raison pour laquelle une amenée d’air comburant doit être dimensionnée. Si aucune indication du fabricant d’appareil ne figure sur la notice technique, la section minimale devra être égale au minimum au quart de la section du conduit de fumée, avec, dans tous les cas, un minimum de 200 cm2 de passage d’air.
En cas de coexistence avec un autre appareil à combustion ou une installation de ventilation mécanique contrôlée, un apport d’air comburant supplémentaire sera peut-être à apporter pour éviter tout risque de refoulement.
Pour ce qui concerne le dimensionnement du conduit de fumée, éventuellement tubé ou chemisé, sauf note de calcul réalisée conformément à la norme NF EN 13384-1, la plus petite dimension nominale d’un conduit de fumée de section rectangulaire, ou carrée ou oblongue, ou le plus petit diamètre nominal d’un conduit de fumée de section circulaire ne doit pas être inférieur à 18 cm pour un âtre, un appareil à foyer ouvert et un insert pouvant fonctionner porte ouverte, et à 15 cm pour les inserts fonctionnant uniquement porte fermée.
Concernant la compatibilité thermique de l’appareil ou de l’âtre avec les conduits associés :
– les conduits de raccordement ainsi que ceux de fumée ou les tubages utilisés doivent être désignés G ;
– Les appareils ne possédant pas la température des fumées mesurée à la puissance nominale ne doivent pas être utilisés ;
– Les composants de conduits de fumée et de raccordement auxquels peuvent être raccordés les avaloirs des âtres doivent être classés au minimum T400.
Les cheminées existantes peuvent recevoir un insert. Selon les cas, des prescriptions spécifiques seront à mettre en œuvre.
Dans l’emprise de la cheminée, les parois (murs, plancher et plafond) doivent être protégées.
Qu’il s’agisse d’un âtre, d’un appareil à foyer ouvert ou d’un insert, le conduit de raccordement doit être apte à l’emploi. Selon les cas, ils devront être métalliques, le raccordement se fera directement ou indirectement. Le conduit de raccordement, ou l’éventuel isolant qui l’entoure, devra être visible sur tout son parcours directement ou par le biais d’une trappe ou d’une grille aménagée dans la hotte. Pour les inserts, un modérateur de tirage peut être envisagé selon l’autorisation du constructeur. Sa mise en œuvre devra être conforme aux prescriptions indiquées dans son Avis Technique.
Les composants du conduit de raccordement doivent avoir une classe d’étanchéité au minimum de N1 pour les éléments flexibles et N2 pour les éléments rigides.
La hotte, quant à elle, doit être réalisée en matériaux classés A1 a minima ou au moins M0 ou A2-s1, d0. Ses grilles doivent être facilement démontables afin d’assurer un nettoyage régulier.
Le soubassement destiné à répartir les charges de travaux d’âtrerie sur le plancher doit être réalisé en maçonnerie traditionnelle, à joints larges au mortier de liant hydraulique ou à joints minces au ciment colle ou au plâtre. Généralement, le matériau sera de même nature que celui de la réalisation d’âtrerie.
L’installation des appareils à foyer ouvert et des inserts avec avaloir et buse doit se faire conformément à la notice d’installation du fabricant. Selon la nature de l’avaloir (en acier, fonte, béton ou briques pleines, voire celui de l’âtre existant), les éléments constitutifs de ce dernier seront assemblés à sec, avec du mastic ou différents types de mortier, etc.
L’âtre sera ensuite construit à l’aide d’éléments pré-assemblés ou non, respectivement à l’aide d’un mortier à base de ciment alumineux ou à l’aide de joints hourdés au mortier bâtard ou à base de ciment alumineux également.
De manière générale, l’insert sera habillé en matériaux incombustibles, bien que le bois, par exemple, soit autorisé sous réserve de réaliser une isolation thermique (réaction au feu A1 ou au moins M0 ou A2-s1, d0) des surfaces soumises au rayonnement direct de l’insert, à moins que les parois intérieures de l’habillage n’excèdent pas 85 °C.
Dans les habillages d’insert, on peut également trouver :
– les corbeaux, montés en console avec scellement dans la paroi de soutien ;
– Le linteau, pouvant être mis en appui sur les jambages ou les corbeaux en butée contre le mur d’adossement, encastré dans le(s) mur(s) d’adossement ou suspendu par des tirants ;
– Le fronton, mis en œuvre suspendu aux corbeaux, posé sur les corbeaux, encastré entre les corbeaux ou les jambages ou suspendu par des tirants ;
– La tablette fixée ou posée sur le linteau.
Pour ce qui est de l’amenée d’air comburant :
– sa prise doit être située directement à l’extérieur ou dans un espace ventilé sur l’extérieur. Elle doit être protégée à l’aide d’une grille, de maillage supérieur à 3 mm, qui doit être facilement démontable afin de pouvoir assurer un nettoyage régulier ;
– La grille de débouché peut être en contact direct avec le feu, avec aucun contact permanent avec le feu, située directement dans l’habillage d’insert ou dans le corps de l’âtre, ou bien à proximité.
La jonction entre le conduit de fumée et un conduit de raccordement (ou le sol, etc.) sera réalisée selon sa localisation et la nature des conduits. Elle pourra nécessiter l’utilisation d’éléments spécialement conçus à cet effet ou d’une collerette scellée.
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 24.2. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.