DTU 40.35 - Couverture en plaques nervurées issues de tôles d’acier revêtues

DTU 40.35 - Couverture en plaques nervurées issues de tôles d’acier revêtues

Des précautions particulières doivent être prises pour éviter les condensations en cas d’utilisation de plaques d’éclairement simple peau incorporées dans le plan de la toiture (création de points froids).




Domaine d’application

 

Comme son nom l’indique, le DTU 40.35 définit les prescriptions de mise en œuvre des couvertures en plaques nervurées issues de tôles d’acier revêtues.

Il s’applique :

  • aux revêtements métalliques (zinc, aluminium, alliage zinc-aluminium) ou mixtes (métalliques et organiques) ;
  • aux bâtiments :
    • avec une hygrométrie faible ou moyenne ;
    • réalisés en France métropolitaine ;
    • implantés à une altitude inférieure ou égale à 900 m ;
    • de toute destination ;
  • aux ouvrages de couverture :
    • simple peau ;
    • double peau à trames parallèles, en ouvrage neuf ;
    • chaude cintrée convexe :
      • simple peau avec isolation sur panne ;
      • double peau à trames parallèles.

 

Le DTU 40.35 ne vise pas :

  • les ouvrages de couverture constitués par des plaques nervurées disposées en double peau à trame croisée ;
  • les parois de toiture directement en contact avec le local à basse température d’une chambre froide ;
  • les cintrages concaves ;
  • les toitures froides.

 

Il ne traite pas :

  • de l’isolation acoustique et de la correction acoustique ;
  • de la collaboration éventuelle des plaques nervurées de la couverture à la résistance aux efforts horizontaux et à la stabilité de la structure.

 

La version en vigueur de ce DTU, à la publication de cette fiche, est celle amendée de juin 2006.

 

Matériaux visés

 

Les exigences que doivent respecter l’ensemble des composants nécessaires à la mise en œuvre des couvertures en plaques nervurées issues de tôles d’acier revêtues (plaques nervurées en tôles d’acier revêtues, ossature secondaire de couverture double peau, fixations, compléments d’étanchéité, etc.) sont données dans l’article 5 « Matériaux » de la partie 1 « Cahier des clauses techniques » du DTU 40.35.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

Préalables à la mise en œuvre

 

Lors de la conception de la couverture, l’ensemble des charges listées ci-dessous doit être pris en compte :

  • les charges permanentes issues des masses respectives des plaques nervurées, de l’isolant, de l’ossature secondaire et des divers accessoires, selon le type de couverture mis en œuvre (simple ou double peau) ;
  • les charges de montagne ;
  • les charges d’entretien (définies dans la norme NF P06-001) ;
  • les charges climatiques (déterminées par l’application des règles Neige et Vent).

 

A noter que les charges de montagne, celles d’entretien et celles climatiques ne sont pas cumulables entre elles.

 

Les exigences règlementaires concernant la protection contre les chutes du personnel amené à travailler ou à circuler sur la toiture doivent être prises en compte lors de la définition des dispositions constructives.

 

En cas de présence de plaques éclairantes ou d’autres accessoires en polyester armé de fibres de verre, aucun appui direct ne doit être pris.

 

Pour la bonne exécution des travaux, les conditions préalables suivantes doivent être remplies :

  • le stockage des plaques doit être réalisé à l’abri de l’humidité et séparé du sol par l’intermédiaire d’un calage permettant de prévoir un espace suffisant pour une bonne aération, sans déformer de manière permanente les plaques ;
  • selon la configuration de la couverture, la hauteur des nervures des plaques, la zone et la situation climatique de l’ouvrage, la pente de la couverture devra être de 5%, 7%, 10% ou 15% minimum ;
  • le rampant doit avoir une longueur maximale de 40 m (30 m si la hauteur des nervures est inférieure à 3,5 cm) ;
  • les surfaces d’appui doivent être planes et parallèles au plan de la couverture, continues et sans saillie en partie courante.

 

Prescriptions de mise en œuvre

 

En partie courante, et d’une manière générale :

  • le choix des plaques nervurées (épaisseur, portée, limite de flèche, etc.) doit être fait selon les charges à reprendre et l’exposition atmosphérique ;
  • les plaques doivent être mises en œuvre de manière parallèle à la ligne de plus grande pente, avec un recouvrement longitudinal égal à l’emboîtement de la nervure de rive « emboîtante » sur la nervure de rive « emboîtée » ;
  • au droit des appuis, les recouvrements transversaux doivent avoir une longueur minimale de 15, 20 ou 30 cm selon la zone climatique du bâtiment considéré si aucun complément d’étanchéité n’est prévu. Dans le cas contraire, le recouvrement transversal devra être compris entre 15 et 20 cm ;
  • la fixation des plaques se fait à l’aide :
    • de vis autoperceuses (en particulier pour la fixation en plage sur supports en acier) ;
    • de vis autotaraudeuses. Dans ce cas, un préperçage des plaques, de diamètre supérieur de 1 mm au diamètre nominal de la fixation, s’avère nécessaire ;

 

Le choix et la densité des fixations (tire-fond, vis autoperceuse ou autotaraudeuse, etc.) et de leurs accessoires (cavalier, rondelle, etc.) est fait selon leur emplacement (sommet de nervure ou plage) et la nature du support (bois, acier ou béton).

 

Pour les ouvrages particuliers (égout, faîtage, etc.), certaines dispositions sont communes, à savoir :

  • la découpe et l’usinage sur chantier sont fortement déconseillés, en particulier de manière à éviter les incrustations de particules métalliques chaudes dans les plaques, entrainant à terme, leur oxydation ;
  • le soudage est réalisé en atelier ;
  • sauf exception, le recouvrement des pièces accessoires est réalisé de la même manière que le recouvrement « plaque sur plaque ».

 

En complément, les prescriptions particulières à suivre sont les suivantes :

  • Egout :
    • Il est traité par débordement simple ou avec closoir ;
    • Pour cet ouvrage particulier, le raccordement de la couverture aux chéneaux est réalisé à l’aide d’un closoir métallique, d’une bande d’égout faisant larmier avec closoir en mousse ou d’un bord rabattu de la plaque nervurée faisant larmier ;
    • Le raccordement de la couverture à la gouttière est généralement réalisé par débordement simple de 20 cm minimum ;

 

  • Faîtage :
    • Les faîtières sont fixées en même temps que les plaques nervurées ;
    • Les faîtières à bords emboutis et en plaques nervurées cintrées peuvent être posées sur des couvertures sans limitation spécifique de la pente avec complément d’étanchéité pour les pentes inférieures à 7% ;
    • Les faîtières à bords découpés, quant à elles, sont utilisées sur des couvertures dont la pente est supérieure ou égale à 5%, 7% ou 10% selon si les plaques sont respectivement à bords relevés avec contre-closoirs en mousse, à bords relevés ou sans spécificités particulières ;
    • Le recouvrement des faîtières sur les plaques doit être au minimum de 12 cm ;

 

  • Rives :
    • La nervure extrême de la dernière plaque en partie courante est recouverte de bandes de rive dont la retombée est fixée sur la pièce de façade qu’elle recouvre par vis ou rivets étanches ;
    • Ces dernières sont fixées sur les pannes en même temps que la plaque avec une distance nervure de rive / rive de toiture inférieure ou égale à 35 cm ;
    • Les rives contre mur sont habillées de bandes de rive avec un relevé minimum de 10 cm ;

 

  • Arêtiers, faîtages biais :
    • La conception est réalisée de la même manière que pour les faîtages ;

 

  • Noues, rives biaises :
    • Les noues doivent être mises en œuvre sur une charpente conçue pour respecter la configuration des noues de type encaissé ;
    • Leur profondeur et leur largeur doivent être respectivement supérieures à 6 cm et 20 cm.

 

Le DTU 40.35 donne également des prescriptions pour la mise en œuvre :

  • des raccordements aux pénétrations ;
  • des plaques éclairantes en polyester armé de fibres de verre ;
  • des couvertures double peau à trames parallèles ;
  • des toitures avec isolation thermique.

 

L’amendement du DTU de juin 2006 donne les dispositions particulières et complémentaires pour la réalisation de couvertures cintrées en plaques nervurées issues de tôles d’acier revêtues.

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du DTU 40.35. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.

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