En 2010, l’activité cimentière a donc retrouvé un niveau de consommation équivalent à celui du début des années 2000 avec 20 millions de tonnes. Précision indiquée par Bruno Carré, président du Syndicat de l’industrie cimentière* : les importations de ciment en 2010 (15 % de la production, soit 3 millions de tonnes) restent au même niveau que celles enregistrées en 2009. Et bonne nouvelle pour le secteur, le premier trimestre 2011 enregistre une hausse de 20 % de la consommation par rapport à l’année dernière.
Une hausse qui s’explique par deux facteurs selon Bruno Carré : le rebond du marché en ce début d’année (bâtiment et TP) et le mauvais premier trimestre 2010 (intempéries). « Nous pensons que cette augmentation d’activité est due à la météo et que l’on va retrouver une croissance de 4 à 5 % en consommation et en production en fin d’année » précise Bruno Carré. En effet, ce dernier estime que l’essentiel de la croissance en valeur absolue a été réalisé ce premier trimestre. « L’activité à venir sera similaire à ce que l’on a connu en 2010 » indique le président du Sfic.
Autre sujet évoqué par le Sfic : le bilan carbone et notamment les émissions de CO2 qui ont augmenté de 2,3 % en 2010. Bruno Carré, peu inquiet, rappelle toutefois qu’elles ont diminué de 30 % depuis les accords de Kyoto dont le protocole a été ratifié en 1994. Selon le responsable, la moindre disponibilité des combustibles alternatifs (dont ceux issus de la biomasse) explique cette augmentation des émissions de CO2. Par ailleurs, l’industrie cimentière a moins utilisé de coproduits industriels, intégrés dans le ciment, comme les laitiers de haut fourneau, en raison de la baisse d’activité des industries productrices de laitiers en 2010.
* le Sfic regroupe Ciment Calcia (Ciment français), Holcim, Kernéos, Lafarge et Vicat
source : batirama.com / Fabienne Leroy