Le débat sur le revenu de solidarité active (RSA) soulève la question de "l'attractivité du travail" en France, a estimé la Capeb*, selon qui 6.000 à 7.000 emplois sont non pourvus dans ses entreprises.

Evoquant "les dérives de l'assistanat", le ministre des Affaires européennes Laurent Wauquiez a lancé une controverse en proposant dimanche de demander cinq heures de service social aux bénéficiaires du RSA et "de plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75% du Smic".

 

Ce débat sur le RSA "soulève la question de l'attractivité du travail en France", un "enjeu fort" porté "depuis plusieurs années", par la Capeb, qui a souligné dans un communiqué que "l'artisanat du bâtiment dispose de 7.000 emplois non pourvus en 2011". Hors-intérim, 6.000 emplois "restent à pourvoir", en raison d'une "pénurie persistante de candidats", qui "freine la reprise économique de tout un secteur au sortir d'une crise économique sans précédent", a expliqué le communiqué.

 

La confédération souhaite que "le gouvernement s'attache à favoriser la capacité des entreprises à proposer des salaires plus élevés en jouant sur le niveau de charges" sociales, "l'objectif étant de rendre le travail plus attractif et réellement revalorisé".

 

La Capeb attend aussi "une mobilisation importante de Pôle Emploi" pour "orienter et former les personnes en recherche d'emploi vers les secteurs qui recrutent et mettre enfin en adéquation l'offre et la demande sur le marché du travail".

 

Les petites entreprises du bâtiment revendiquent "992.000 actifs", dans 380.000 entreprises de moins de 20 salariés, soix deux-tiers des actifs du secteur, auxquels s'ajoute 80.000 apprentis, soit 81% de ceux de la branche.

*confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment

 

Source : batirama.com/AFP