"La quasi-totalité des habitants situés dans la zone noire définie par l'Etat ont été indemnisés et pas ce bâtiment au motif que c'est un commerce", a regretté auprès de l'AFP le président de l'association Reconstruire Charron, Thierry Demaegt, qui dit ne pas comprendre "la position incohérente de l'Etat".
"Ce n'est pas normal car le restaurant est attenant à la maison qui est là depuis 40 ans", a protesté Theddy Pineau, ex-producteur de moules qui a ouvert son activité de reconversion saisonnière "il y a 22 ans". D'ailleurs, "d'autres commerces ont été indemnisés, pourquoi pas moi", s'étonne-t-il.
"Mercredi je rouvre le restaurant et mercredi soir je dors à nouveau dans ma maison bien qu'elle soit située en zone noire", a ajouté M. Pineau précisant que son commerce, dans cet endroit connu jusqu'ici pour sa production de moules, sera ouvert "tous les jours sauf le lundi jusqu'au 15 septembre".
M. Pineau a indiqué souhaiter une indemnisation pour sa maison ou un relogement dans une autre zone. "La restauration je me débrouillerai pour la faire ailleurs car j'ai besoin de travailler, je n'ai pas de sous, et je ne peux pas prétendre encore à la retraite", a-t-il dit.
La déconstruction des habitations situées en zone noire à Charron n'a pas commencé contrairement à la Faute-sur-mer (Vendée) où, dans le quartier qui a dénombré 29 victimes, celle-ci a été entamée fin mars.
Source : batirama.com / AFP