"Lors d'une visite de contrôle ordinaire, la rupture d'un des 12 câbles en acier de l'un des six viaducs, a été constatée", a expliqué Pierre-Marie Audouin-Dubreuil, directeur général adjoint des services du département de Charente-Maritime.
Il n'y a aucun risque d'effondrement de l'ouvrage et ce type d'événement n'est pas exceptionnel sur ce type de pont, haut de trente mètres et long de près de 3 km, a assuré M. Audouin-Dubreuil.
Les poids-lourds de plus de 40 tonnes, c'est-à-dire les convois exceptionnels, ne peuvent plus l'emprunter et les poids lourds supérieur à 3,5 tonnes doivent à compter respecter une distance de sécurité de 200 m. "Il faut prendre ça au sérieux et il est surtout important de comprendre pourquoi il a cédé", a affirmé à Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l'île et premier vice-président du département.
Un mois après l'effondrement du pont de Gènes qui a fait 43 morts, "on prend le maximum de précautions mais cela fait partie de la vie d'un pont", a-t-il ajouté, assurant ne pas être inquiet et rester vigilant.
Les 72 câbles permettent de comprimer le béton afin qu'il résiste au poids des véhicules. Des sociétés ont été contactées afin qu'il soit remplacé le plus rapidement possible. Le câble rompu "fait 440 mètres de long et 15 cm de diamètre donc c'est compliqué à fabriquer", a souligné M. Audoin-Dubreuil.
Une surveillance renforcée du pont a été mise en place avec des inspections quotidiennes des onze autres câbles du viaduc concerné, le deuxième en venant de l'île de Ré.