En octobre 2017, le conseil municipal a voté un plan qui prévoit la destruction de 31 établissements obsolètes des années 1960, et leur remplacement par 28 nouvelles écoles, ainsi que la construction de six établissements supplémentaires, en six ans.
Déplorant le manque de concertation et de diagnostic sur l'ensemble des 444 écoles du parc, le collectif "Marseille contre les PPP" a présenté un contre-projet permettant selon ses estimations d'économiser 300 millions d'euros.
Le syndicat des architectes du Bouches-du-Rhône, des entreprises du bâtiment, des syndicats enseignants et des habitants, appartiennent à ce collectif. Le collectif défend des "réhabilitations lourdes" plutôt que des destructions.
Avec une maîtrise d'ouvrage publique, ce contre-projet permet "plus de souplesse" et de "concertation" avec les écoles. La Ville a choisi, elle, de recourir à une série de partenariats public-privé, un mode de financement dans lequel la municipalité confie la totalité du projet à des entreprises privées.
La ville versera ensuite des loyers, d'environ 41 millions d'euros par an pendant 25 ans --soit un coût total de 1,04 milliard d'euros. "La somme est astronomique et ne concerne que 10% des écoles marseillaises", a critiqué Pierre-Marie Ganozzi, secrétaire général de la FSU-13.
"On va voir ces chantiers nous passer sous le nez, simplement parce que nos structures ne sont pas armées financièrement pour répondre à ce type de dossier, pourtant nous avons toutes le compétences", a dénoncé Patricia Blanchet, présidente de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment des Bouches-du-Rhône.
Les membres du collectif qui dénoncent l'absence de réponse de la mairie à leur demande d'une réunion de concertation "depuis plus d'un an", a déposé trois recours, en décembre 2017 et avril 2018, devant le tribunal administratif afin de demander l'annulation du PPP.