"Pour le planning de toutes les lignes, je crois qu'il va falloir encore un peu de temps pour être capable d'affiner les choses", a expliqué à des journalistes le président du directoire de la SGP en marge d'une visite de chantier à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), à l'est de Paris.
Le gouvernement avait déjà revu les dates d'ouverture du Grand Paris Express fin janvier, retardant certaines sections de plusieurs années, entre 2027 et 2030.
"C'était un réajustement assez indispensable" car les dates avancées auparavant étaient "totalement irréalistes", a justifié M. Dallard, qui est en fonction depuis début juin. "Je me suis donné jusqu'au printemps prochain pour être en mesure de revenir avec un peu plus de précisions" sur le calendrier, a-t-il ajouté.
Long de 200 km, le Grand Paris Express comprend quatre nouvelles lignes de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements de la ligne 14.
Évalué à plus de 35 milliards d'euros, il doit être mis en service par étapes entre 2024 et 2030.Thierry Dallard a d'ores et déjà annoncé que la partie sud de la ligne 15, en construction de Pont-de-Sèvres à Noisy-Champs, ne devrait ouvrir qu'au premier semestre 2025, et non pas en 2024 comme prévu jusqu'à présent.
Pour les lignes qui intéressent directement les Jeux olympiques de 2024, il se montre raisonnablement optimiste. À propos de la ligne 14 existante, qui traverse tout Paris et doit être prolongée --par la RATP-- au nord jusqu'au village olympique de Saint-Denis et au sud jusqu'à l'aéroport d'Orly, "pour l'instant (...), le calendrier est tenu, et je n'ai pas de raison d'être inquiet", a-t-il dit.
Pour la partie de la ligne 16 qui traverse la Seine-Saint-Denis, également prévue pour 2024 de Saint-Denis à Clichy-Montfermeil, "là aussi, le planning est a priori réaliste", a relevé M. Dallard. "Le calendrier aujourd'hui est tenu, le calendrier est tenable, mais il ne faut pas qu'il y ait de mauvaises surprises", a-t-il prévenu.
En revanche, le patron de la SGP s'est montré "plus réservé" sur la réalisation à temps pour les JO d'un petit bout de la future ligne 17 jusqu'à l'aéroport du Bourget, où sera situé le centre de presse."On n'a pas encore pris de décision" car "le calendrier (...) nous semble extrêmement tendu", a-t-il reconnu.