La demande placée (ventes et locations de bureaux à l'occupant, exprimées en m2) fléchit également avec un recul de 17%, selon cette étude réalisée par le groupement d'intérêt économique Immostat. La tendance reste cependant très positive sur ces deux critères, en croissance respectivement de 6% et 33% depuis janvier.
Au 3e trimestre, la demande placée de bureaux a ralenti à 503.600 m2 seulement. Sur les neuf premiers mois, elle atteint 1.873.000 m2. Pour l'investissement - acquisitions réalisées par des investisseurs - le montant global s'élève à 3,4 milliards d'euros lors des trois derniers mois, et à 12,8 milliards d'euros depuis janvier.
"Après un départ très dynamique, le 3e trimestre est un peu en retrait. Il y a plusieurs raisons à cela, l'été joue un rôle, mais le marché est surtout très limité en terme d'offres", a expliqué Virginie Houzé, directrice Etudes&Recherche au cabinet Jones Lang LaSalle (JLL), associé à l'enquête.
Outre JLL, cette enquête réunit les sociétés de conseil en immobilier d'entreprises BNP Paribas Real Estate, CBRE, Cushman & Wakefield. L'étude évalue ainsi l'offre immédiate de bureaux au 30 septembre à 2.958.000 m2, soit une baisse de 15% sur un an. Cela représente un taux de vacance de 5,5% très inférieur au seuil de fluidité du marché.
JLL relève même une "vraie tension" sur l'offre dans le marché parisien qui se traduit, pour les surfaces inférieures à 1.000 m2, à un recours croissant à des offres alternatives pour les PME comme le co-working.
En revanche, le segment des surfaces supérieures à 5.000 m2 se porte bien, avec 59 transactions enregistrées en neuf mois, qui représentent une hausse de 3%. En manque d'offres, les quartiers d'affaires traditionnels comme le centre de Paris (QCA) et La Défense, voient leurs loyers augmenter significativement, tandis que la demande se déporte sur les périphéries pour trouver satisfaction.
L'ouest parisien et la première couronne sud "fonctionnent très bien grâce à un jeu de vases communicants", commente encore Mme Houzé qui rappelle que Paris accaparait 50% de l'activité il y a encore 2-3 ans, contre 40% aujourd'hui.