Les 62 éoliennes de 8 mégawatts (MW) chacune, seraient situées à 17 km de Dieppe et 15,5 km du Tréport, sur une profondeur de fond marin de 14 à 24 mètres. Sa mise en exploitation est prévue pour 2021. Avec une puissance totale de 496 MW, le parc produirait en moyenne 2.000 GWh par an, ce qui représente la consommation électrique annuelle d'environ 850.000 personnes, soit environ les deux tiers de la population de Seine-Maritime.
Soutenu par le gouvernement et le conseil régional de Normandie présidée par le centriste Hervé Morin, ce projet suscite néanmoins de vives critiques de la part des pêcheurs locaux, soutenus par les municipalités. "Ce champ éolien viendra détruire un écosystème unique, une zone nourricière et de reproduction pour les poissons", a estimé Olivier Becquet, gérant de la coopérative des pêcheurs du Tréport. Selon lui, "ce sont 200 navires et 600 pêcheurs qui seront touchés à hauteur d'une diminution de 20 % du chiffre d'affaires de chaque bateau".
En septembre, entre 15 et 25 bateaux de pêcheurs avaient encerclé une barge de forage, pour réclamer l'abandon du projet.
En octobre 2017, le conseil de gestion du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale avait rendu un avis négatif sur ce projet, poussant Engie à présenter un projet modifié pour réduire l'impact sur l'environnement. "Après plus de dix ans d'attente, il est crucial que ce projet sorte enfin de terre", a de son côté estimé Claude Taleb, conseiller régional écologiste de Normandie. "C'est une industrie propre qui représente un vecteur de transition écologique pour l'emploi régional", a poursuivi l'élu. La construction du parc à proprement parler fait l'objet d'une première enquête publique.