Entre janvier et septembre, le bénéfice net du groupe s'est établi à 772 millions d'euros, soit une hausse de 8,3% par rapport à la même époque de 2017, a annoncé l'entreprise dans un communiqué.
Bouygues ne détaille pas son troisième trimestre, mais ce chiffre marque un ralentissement après une hausse de quelque 18% sur le seul premier semestre. Le chiffre d'affaires témoigne en revanche d'une accélération en prenant 5,8% à 25,2 milliards.
Au premier semestre, il n'avait progressé que de 4%. Les tendances du premier semestre se confirment. D'un côté, le bénéfice net tiré des télécoms double sur neuf mois, la branche redevenant le premier contributeur aux résultats grâce à des gains florissants d'abonnés. De l'autre, la construction, l'autre grande activité de Bouygues, voit son bénéfice net diminuer de plus de moitié, confirmant les avertissements lancés en octobre par le groupe.
Bouygues avait prévenu que le troisième trimestre se révélait plus difficile que prévu dans cette branche et avait abaissé ses prévisions annuelles, faisant chuter son action en Bourse bien qu'il ait mis l'accent sur le caractère ponctuel de ces difficultés.
Bouygues a subi des contretemps et des résiliations sur des projets au Royaume-Uni et en Irlande. Il pâtit aussi en France de mauvaises performances de Colas, filiale spécialisée dans les travaux sur les infrastructures de transports. Indicateur avancé de la construction, le carnet de commandes laisse néanmoins présager d'un avenir meilleur : il s'inscrit à un niveau sans précédent et progresse nettement par rapport à un an plus tôt.
Bouygues profite par ailleurs des bons résultats du constructeur ferroviaire Alstom, dans lequel il détient une participation. Elle contribue à plus de 150 millions d'euros dans son bénéfice net sur le seul troisième trimestre, contre 60 millions un an plus tôt.