La filière forêt-bois "génère près de 400.000 emplois directs et indirects au sein des 60.000 petites, moyennes et grandes entreprises" qui la constituent, rappelle Luc Charmasson, président du comité stratégique de la filière (CSF) bois.
Mais il y a un hic de taille: la filière bois représente de manière récurrente 10% du déficit total de la balance commerciale française. Ce déficit commercial s'est nettement creusé en 2017, s'établissant à 6,3 milliards d'euros (+6,1%), selon une note de conjoncture publiée début mai par le ministère de l'Agriculture.
Comme le rappelle M. Charmasson, un premier accord de filière avait été signé pour la période 2014-2017. Parmi les pistes mises en avant dans la nouvelle mouture figure le développement des usages du bois dans des univers où les industriels étaient jusqu'à maintenant peu présents, notamment l'aménagement intérieur, l'urbanisme vert, le luxe, le sport et la santé.
Nicolas Douzain-Didier, délégué général de la Fédération nationale du bois (FNB) évoque l'utilisation de bois dans les maisons de retraite, notamment, dont les pensionnaires pourraient bénéficier des vertus "apaisantes" du bois.
Autre axe de soutien au développement du secteur: des programmes de formation pour les dirigeants d'entreprises afin de s'adapter aux nouveaux besoins des clients et donneurs d'ordres et d'aider les PME du secteur à grandir et à devenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI).
Enfin, le nouveau contrat prévoit de profiter des chantiers générés par les Jeux olympiques de 2024 à Paris pour soutenir la filière dans le secteur de la construction.Parmi les bois utilisés pour ces installations (20% à 30% des matériaux, selon la FNB), les signataires, qui vont constituer un consortium "France Bois 2024", fixent comme objectif d'utiliser du bois "issu à 50% de la forêt française et avec 70% de transformation en France".
En revanche, la FNB réclamait un "grand programme de renouvellement de la forêt française, et il n'a pas été retenu", selon M. Douzain-Didier.Les scieurs réclamaient 150 millions d'euros par an pour reboiser les forêts françaises afin de garantir l'avenir de la ressource.