"Cette décision dictée par des préjugés idéologiques est une mauvaise nouvelle pour l'industrie européenne des transports, pour les clients et pour les voyageurs", a déclaré le géant du BTP et des télécommunications.
Bouygues déplore que cette décision "n'ait pas permis l'émergence d'un champion européen des transports" mais assure rester "confiant" dans l'avenir d'Alstom qui continuera de se "développer seul de son côté". Avec 28% du capital, Bouygues est le premier actionnaire d'Alstom.
La Commission européenne a interdit la fusion entre Alstom et Siemens censée créer un champion européen du ferroviaire, estimant qu'une telle concentration posait d'importants problèmes de concurrence et une risque de hausse des prix.
Cette décision a été particulièrement mal accueillie par le gouvernement français, la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher l'estimant "complètement à côté de la plaque".
Paris et Berlin craignent que ce veto profite au leader mondial du rail, le chinois CRRC, né fin 2014 du mariage entre deux conglomérats chinois d'Etat et qui mène une stratégie agressive à l'internationale.