"Je maintiens l'enveloppe" prévue pour les infrastructures, a affirmé Mme Borne. "Je ne crois pas que qui que ce soit au gouvernement ait compris que les gens qui manifestent (les "gilets jaunes, ndlr) veulent moins de réponses en matière de transports", a-t-elle remarqué.
"On a effectivement sur 2019 un sujet ponctuel --en tous cas conjoncturel-- lié à la dégradation des radars. Comme les radars fournissaient une partie des recettes de l'Afitf, je ne vais pas vous dire que ça ne nous complique pas la vie", a-t-elle reconnu.
Plus de la moitié des radars routiers ayant été dégradés durant la crise des "gilets jaunes", l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf) devrait voir ses recettes amputées d'environ 400 millions d'euros, selon le gouvernement. Mais "personne au gouvernement n'a en tête que ça rendrait moins importants les problèmes des déplacements du quotidien des Français", a remarqué Mme Borne. "Et donc on va trouver une solution sur ce sujet pour 2019", a-t-elle assuré.
"Pour 2020, on a toujours dit qu'on allait réfléchir à une nouvelle recette, pérenne, pour les infrastructures de transports" de 500 millions d'euros par an, a-t-elle rappelé. "Ce n'est pas un sujet sur lequel on va conclure sans attendre la fin du grand débat, mais ça reste évidemment un objectif de sécuriser la trajectoire d'investissement qui a été prévue" --et annoncée en septembre--, a noté la ministre.
Le grand débat doit traiter des questions de fiscalité et d'écologie."On va traiter 2019 pour répondre à nos engagements, et dans la durée, effectivement, on maintient les trajectoires qui ont été annoncées", a-t-elle résumé. "Quand je dis qu'on tient nos engagements, c'est le cas", a-t-elle souligné: "On assure une montée en puissance sur l'entretien des réseaux (routier et ferroviaire, ndlr), et on veut absolument mettre la priorité sur les transports du quotidien. C'est ma ligne et je n'en bougerai pas!
"Quant aux retards dans les financements des contrats de plan Etat-région, qui concernent des projets plus locaux, Elisabeth Borne s'est montrée plus philosophe. "Tout le monde peut avoir l'air surpris, mais ce n'est quand même pas la première fois que ça peut arriver. On pourrait les réaliser plus vite, mais ce qui est important, c'est qu'on (l'Etat) a pris des engagements et qu'on les honore", a-t-elle relevé.