Le président de l'Afitf Christophe Béchu avait dit au Sénat fin janvier craindre que son budget, initialement fixé à 2,6 milliards d'euros, n'atteigne que 2,35 à 2,4 milliards. Quelque 500 millions d'euros devaient venir des radars routiers, dont plus de la moitié ont été mis hors service depuis le début du mouvement des "gilets jaunes".
"Les moindres recettes issues des amendes radars, liées notamment aux fortes dégradations récentes de ces équipements, ont fait peser des risques importants sur la capacité à conclure un budget pour l'Afitf cette année", a indiqué l'Agence. "Pour autant, le gouvernement a souhaité que les investissements dans les transports ne soient pas tributaires de cet aléa.
Après un important travail mené ces dernières semaines, l'Etat est ainsi parvenu à conclure un budget pour l'Afitf ambitieux, sincère et réaliste, qui correspond à l'ambition qu'avait fixée le gouvernement", a-t-elle ajouté. Même s'il est moins important que prévu, le budget 2019 est en augmentation de 10% par rapport au précédent et de 31% par rapport à la moyenne annuelle des années 2013-2017, a remarqué l'agence gouvernementale.
Il "permettra d'assurer l'ensemble des investissements sur lesquels s'était engagé l'Etat pour cette année", a assuré l'Afitf. La ministre des Transports Elisabeth Borne avait assuré qu'elle "(maintiendrait) les trajectoires qui ont été annoncées" pour le financement des infrastructures. Créée en 2004, l'Afitf a pour mission de financer des grands projets de transport. Elle est depuis avril 2018 présidée par le maire d'Angers Christophe Béchu (ex-LR).