Alors qu'ils devaient être annoncés la veille lors de la conférence de presse entre Emmanuel Macron et son homologue kenyan Uhuru Kenyatta, ces contrats ont encore fait l'objet de longues heures de négociations cette nuit. Certains sont encore en discussion, d'où un total de 2 milliards au lieu des 3 milliards annoncés la veille par Emmanuel Macron.
Dans ce pays où les groupes français sont encore très peu présents, il leur faut encore convaincre de leur fiabilité et de leur capacité à tenir leurs délais, a expliqué un conseiller du président français. Principale annonce, un contrat de 1,6 milliard d'euros sur 30 ans pour Vinci et le fonds français Meridiam pour construire et exploiter une autoroute entre Nairobi et Mau Summit, au-delà de la ville de Nakuru, plus au nord.
Cet axe routier est très important au Kenya car il est emprunté par les camions de marchandises importées au Kenya via le port de Mombasa à destination des pays voisins comme l'Ouganda ou le Soudan du Sud. Vinci va aussi démarrer les travaux du barrage de Ruiri 2, un appel d'offres de 182 millions d'euros remporté en 2017 pour un barrage sur les rivières Ruiru et Bathi, au nord de Nairobi.
Le groupe Voltalia a obtenu le contrat de construction d'une centrale photovoltaïque de 40 MW pour 70 millions d'euros, le groupe Matière va construire 210 ponts en zone rurale et GE Grid solution, coentreprise GE-Alstom, une ligne à haute tension pour 101 millions d'euros.
Autre projet, le groupe Transdev a conclu un protocole d'accord pour une navette ferroviaire entre la gare de Nairobi et l'aéroport international Jomo-Kenyatta, un trajet qui, actuellement, peut prendre deux heures par route les jours de forte affluence. Ces contrats sont une percée importante pour les groupes français au Kenya, partenaire commercial mineur de la France pour l'instant avec des exportations de quelque 150 millions d'euros par an.