Le concert de lancement sera suivi de quatre jours de spectacles et de visites, pour permettre au public de découvrir ce complexe d'un coût de 5,3 millions d'euros. "L'architecture colossale du site n'était pas prévue pour accueillir des concerts et des studios de musique, mais des sous-marins de la Kriegsmarine dans une ville occupée. Avec l'Hydrophone, nous avons fait le pari d'abriter de nouveaux usages d'expression musicale dans un lieu construit pour faire la guerre", a déclaré Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération.
Nommé "Hydrophone" en référence au micro sous-marin, cet équipement comprend deux salles de concerts de 500 et 120 places, cinq studios de répétition, des bureaux et un espace événementiel d'une capacité de 900 personnes. L'ensemble occupe une alvéole de béton armé de 120 mètres de long, 15 mètres de haut et 15 mètres de large, dont les murs sont épais de 2,5 mètres et la toiture de quatre mètres.
"Chaque ouverture a été creusée à l'aide d'un câble diamanté pour cisailler le béton, dont le bloc découpé a ensuite été fracturé en morceaux par un marteau-piqueur sur chenille", observe Noël Frocrain, architecte du projet. Pour répondre à des enjeux d'imperméabilité, le toit du bunker de 20.000 m2 a été recouvert de 10.000 panneaux photovoltaïques, produisant 3.000 MWh par an, soit l'équivalent de la consommation de 1.000 foyers.
Reconnue comme le plus grand patrimoine en béton d'Europe, la base sous-marine de Lorient abrite déjà plusieurs entreprises du secteur du nautisme et de la course au large. Après le retrait progressif de la Marine nationale durant les années 1990, Lorient Agglomération a d'abord choisi d'y accueillir des activités industrielles et de services autour du nautisme.
Le site est devenu ensuite un quartier d'affaires et de tourisme avec la Cité Éric Tabarly.Avec l'Hydrophone, la collectivité ajoute donc une dimension musicale à la reconversion du site, qui emploie plus de 800 personnes dans les différents secteurs représentés.