L'immeuble de bureaux, d'une surface de 67.000 mètres carrés, sera vendu d'ici juin à un consortium d'investisseurs institutionnels, indique le groupe qui a engagé un vaste programme de cessions depuis fin 2017 afin d'équilibrer son portefeuille à la suite du rachat de Westfield.
La foncière propriétaire du Forum des Halles à Paris et du centre de la Part-Dieu à Lyon est l'un des principaux exploitants mondiaux de centres commerciaux. Elle avait annoncé en décembre 2017 un programme de cessions de 3 milliards d'euros sur plusieurs années, dont elle a décidé de doubler le montant en février 2019 à 6 milliards d'euros.
Le but étant d'absorber le coûteux rachat du groupe américain Westfield pour un montant de plus de 20 milliards d'euros réalisé en juin 2018, considéré comme l'une des plus grosses opérations des dernières années pour un groupe du CAC 40. Une fois la vente de la Tour Majunga achevée, "les cessions de 3 milliards d'euros annoncés en décembre 2017 auront été dépassées", souligne la foncière, précisant qu'il resterait alors "2,9 milliards d'euros d'actifs à céder".
De futures cessions qui pèseront sur URW car, pour une foncière, se défaire d'actifs revient à renoncer à des loyers. Lors de la présentation de ses résultats annuels en février dernier, le groupe avait promis une "nouvelle période de croissance forte" de son bénéfice une fois effectuées ces cessions.
En 2018, les loyers d'URW, équivalent du chiffre d'affaires, comme son bénéfice net récurrent - indicateur plus représentatif pour une foncière que le simple bénéfice net - ont bondi d'un tiers à respectivement 2,16 milliards et 1,61 milliard d'euros. Néanmoins, le groupe table sur un repli de ses résultats cette année.