Belgrade "exprime le souhait que ce symbole de la civilisation française et du monde soit reconstruit au plus vite et que ce temple de la culture soit rouvert à ses futurs admirateurs", précise un communiqué du gouvernement.
Au lendemain de l'incendie qui avait ravagé Notre-Dame, le président Aleksandar Vucic avait exprimé son soutien à la France, affirmant que "tous les citoyens de Serbie sont tristes" et sont avec leurs "amis français". Toutefois, l'incendie avait été dans un premier temps qualifié par deux tabloïds serbes, Informer et Alo, de "punition divine".
Les deux tabloïds soulignaient qu'un drapeau du Kosovo avait été hissé dans la cathédrale au moment du centenaire de l'Armistice de 1918. Proches du pouvoir, les deux médias avaient toutefois rapidement retiré ces articles. Dans le cadre des festivités du centenaire de la guerre de 1914-1918, l'intérieur de la cathédrale parisienne avait été pavoisé aux couleurs de tous les invités aux cérémonies, dont le Kosovo. La Serbie, qui ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province méridionale, avait crié au "scandale".
Les relations entre Paris et Belgrade s'étaient encore envenimées quand le président du Kosovo Hashim Thaçi avait été placé le 11 novembre dans la tribune d'honneur alors que son homologue de Serbie, Aleksandar Vucic, était installé dans une tribune secondaire.