" Il est prématuré de considérer que nous aurions trop de fonds collectés, plus qu'il n'en faut pour restaurer la cathédrale", a souligné le ministère, reprenant une argumentation de M. Riester vendredi à l'Assemblée nationale lors de la discussion du projet de loi, adopté en première lecture.
À l'appui de sa position, le ministre énumère trois points : "un grand nombre de dons doivent être concrétisés", " le coût total des travaux n'a pas encore été chiffré" et "la phase de diagnostic n'a pas encore débuté". Il " prend acte de la décision unilatérale de la Fondation du Patrimoine de mettre fin à sa collecte en faveur de Notre-Dame", mais " la souscription nationale se poursuit naturellement avec la Fondation de France, la Fondation Notre-Dame et le Centre des Monuments nationaux", les trois autres institutions retenues pour réunir les dons.
La FDP a annoncé samedi qu'elle stoppait sa collecte. "Il faut être raisonnable, il faut savoir s'arrêter", avait expliqué samedi à l'AFP son président Guillaume Poitrinal. Selon lui, la collecte globale de Notre-Dame devrait atteindre les 900 millions, et il a annoncé une nouvelle souscription pour les cas les plus urgents parmi 2.800 sites menacés en France. " La restauration se veut un projet fédérateur, ambitieux à la hauteur de la splendeur de ce chef d'oeuvre architectural et patrimonial" et "sera conduite dans la concertation la plus large", a promis M. Riester. Il a exprimé "son ambition de préserver l'intérêt historique, artistique et architectural de ce symbole de la France", alors que certaines associations craignent que ce trésor du patrimoine ne soit pas fidèlement reconstruit.
Le ministre a répété aussi que les dons collectés iront "intégralement" à Notre-Dame", alors que M. Poitrinal estime qu'en cas de surplus, "les grandes fortunes sont ouvertes à l'idée de réallocation de leurs dons".