"Ces regroupements sont très largement enclenchés et se passent dans la grande partie des cas de manière tout à fait positive", a assuré le ministre lors d'une audition devant la commission des Finances du Sénat.
Les regroupements entre organismes de logement social, qui sont environ 700 en France, étaient l'un des objectifs poursuivis par la loi sur le logement, dite "Elan" et adoptée fin 2018, dans une optique de mutualisation des moyens et de réduction des coûts de fonctionnement.
La loi impose en premier lieu de tels rapprochements, dont M. Denormandie a rappelé qu'ils ne s'apparentaient pas forcément à des "fusions", aux bailleurs sociaux qui possèdent moins de 12.000 logements. "Il y a à peu près 350 organismes qui sont concernés et il y a plus de 260 regroupements (...) qui sont d'ores et déjà soit entamés soit mis en oeuvre ou sur le point d'aboutir", a détaillé M. Denormandie.
Très rudes au début du quinquennat d'Emmanuel Macron, qui a débuté par d'importants efforts budgétaires demandés aux bailleurs sociaux, les relations entre le monde HLM et le gouvernement sont relativement pacifiées, l'exécutif ayant accepté au printemps de réduire les économies exigées.
Alors que les bailleurs sociaux auraient dû, à partir de 2020, réduire chaque année leurs loyers d'un total de 1,5 milliard d'euros - pour compenser une baisse des aides au logement (APL) - la note sera ramenée à 950 millions à l'aide notamment de compensations par Action Logement, l'organisme paritaire géré par les syndicats et le patronat. "L'effort que nous avions demandé (...) était trop important", a admis M. Denormandie.