L'audit réalisé par le cabinet PwC "ne remet pas en cause le calendrier de réalisation" des 200 km de métro du Grand Paris Express d'ici 2030, de même qu'il "(confirme) les analyses et les orientations prises par la Société du Grand Paris depuis plusieurs mois", explique cette dernière. Toutefois, "les auditeurs pointent le risque important lié à la capacité des entreprises de travaux publics et d'ingénierie de conduire le projet, notamment face à la mise en oeuvre concomitante d'autres grands projets en Ile-de-France", pointe-t-elle.
L'établissement public assure avoir identifié ce risque, et travailler "à l'ordonnancement de ses calendriers d'appels d'offres, en lien avec les fédérations professionnelles et avec les entreprises". En outre, PwC s'inquiète de "la désignation tardive de l'opérateur de transport", qui doit être choisi par l'organisation régionale des transports Ile-de-France Mobilités.
"Une réflexion partenariale est amorcée et doit être renforcée pour imaginer le dispositif permettant d'anticiper les besoins des futurs opérateurs dans la conception", approuve la SGP. Le conseil de surveillance de la Société a décidé de ne pas modifier le projet permettant aux métros de faire des tours complets autour de Paris sur la future ligne 15.
Le président de la SGP Thierry Dallard voulait en simplifier l'exploitation à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), en transformant cette ligne circulaire en une spirale, ce qui aurait permis d'économiser quelque 130 millions d'euros mais obligeait certains passagers à changer de métro. Les riverains s'étaient élevés contre sa proposition. La SGP constate cependant que le dispositif d'exploitation de la ligne 15 "soulève encore de nombreuses questions".