"Nous saluons la voie entrouverte par le ministre d'une mise en application progressive de la Réglementation Environnementale 2020, avec une phase d'incitation avant l'entrée en vigueur d'objectifs contraignants", a déclaré Grégory Monod, président des Constructeurs et Aménageurs (LCA-FFB), première fédération des constructeurs français de maisons. Précisons que la première fédération des constructeurs français de maisons compte également 30 % d'adhérents promoteurs immobiliers et aménageurs fonciers, spécialisés dans le logement collectif, également satisfaits de la prudence du gouvernement.
Comme son nom l'indique, la future réglementation, dite RE 2020, doit succéder l'an prochain à l'actuelle "réglementation thermique 2012" (RT 2012), qui impose déjà des plafonds aux bâtiments neufs en matière de consommation d'énergie. Elle doit durcir les règles, notamment en imposant de prendre non seulement en compte la consommation d'énergie du bâtiment pendant son utilisation, mais aussi ses émissions de carbone lors de sa construction et sa destruction éventuelle.
Elle vise aussi à généraliser les bâtiments à "énergie positive", qui produisent plus qu'ils ne consomment. Mais "les retours d'expérience montrent les difficultés à concilier les objectifs de performance énergétique et de réduction de l'empreinte carbone", rapporte LCA-FFB. Dans ce contexte, le ministre du Logement, Julien Denormandie, a laissé entrevoir un report de l'entrée en vigueur de la réglementation.
Promettant que les textes seraient bien publiés en 2020, M. Denormandie s'est montré plus souple sur leur délai d'application. "Ne commettons pas les erreurs du passé, comme celle de faire entrer en vigueur une réglementation à un moment donné pour ensuite revenir dessus", a-t-il prévenu, ouvrant la voie à une phase d'accompagnement avant que les exigences deviennent obligatoires.
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Encore une fois, c'est juste parce que les dits constructeurs sont installés confortablement dans leurs techniques sans chercher à regarder ailleurs. Plus le pouvoir des lobbies et nous avons le scénario. Réduire la consommation des bâtiments et l'empreinte carbone (énergie grise) est très largement possible et sans augmenter les coûts. Encore faut il ouvrir les yeux.....