Entre mai et juillet, 115.500 nouveaux logements ont été autorisés, soit un déclin de 4,1% par rapport à la même période de 2018, selon les chiffres mensuels du ministère de la Cohésion des Territoires, dont dépend le logement.
Du côté des mises en chantier, la construction de 99.200 logements a été entamée, soit un recul de 6,0% sur un an.Ce recul des permis de construire marque, pour juillet, un retour à la tendance générale à la baisse observée depuis plus d'un an et demi. En effet, les permis s'étaient établis à un niveau stable, sur un an, entre avril et juin, soit le second trimestre.
Certains économistes avaient évoqué, à l'époque, un effet d'aubaine sur le marché des maisons, avant la suppression annoncée pour 2020 d'aides publiques comme le prêt à taux zéro, dans les zones les plus concernées.
De fait, pour la période mai-juillet, les permis de construire s'inscrivent toujours en hausse (+3,3%) pour les logements individuels "purs", soit le gros du marché des maisons, même s'ils reculent (-3,3%) pour leurs homologues "groupés", conçus au sein de programmes.
Pour les logements collectifs, c'est-à-dire les immeubles, le recul des permis, déjà sensible au second trimestre, s'accentue (-8,2%) pour la période mai-juillet, toujours sur un an.
Cette évolution se confirme alors que, depuis plusieurs trimestres, les promoteurs font état de difficultés de plus en plus marquées à lancer leurs programmes, citant notamment l'approche des élections municipales de 2020 et la timidité afférente des élus à octroyer des permis.
Pour les mises en chantier, la tendance à la baisse demeure même si elle s'atténue un peu après un recul de près de 8% sur un an au second trimestre.