Ce groupe familial va reprendre, sur la base d'une valeur d'entreprise de 222,7 millions d'euros, la société SIG Air Handling, une filiale du groupe britannique SIG. Ce montant représente 8,6 fois l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de la société reprise. La finalisation de l'opération est prévue au premier trimestre 2020.
Avec l'apport de SIG Air Handling, le chiffre d'affaires de France Air va passer de 150 millions d'euros à environ 500 millions d'euros. Dans cette nouvelle configuration, la société va faire passer ses effectifs à 1.800 personnes. Cette acquisition "accélère la stratégie d'internationalisation du groupe France Air engagée depuis cinq ans", note le groupe, qui réalise encore les deux-tiers de ses ventes en France.
Outre la Grande-Bretagne, SIG Air Handling est en effet très présent au Bénelux, en Allemagne, en Europe centrale et de l'Est. Le directeur général Laurent Dolbeau souligne que SIG Air Handling "est l'équivalent européen de France Air". "On rachète une entreprise qui est exactement sur le même modèle que nous, un concepteur-distributeur, présent de surcroît dans des zones géographiques où nous ne sommes pas présents", s'est-il félicité.
Alors que le marché de la ventilation est en train de se concentrer en Europe, cette acquisition "est extrêmement structurante pour nous", a relevé M. Dolbeau. Selon lui, la société se hisse ainsi parmi les cinq premiers acteurs du secteur sur le Vieux continent.
Tant France Air que SIG Air Handling font fabriquer et commercialisent des centrales de traitement d'air, des dispositifs de protection incendie, des équipement de diffusion de l'air et de contrôle de qualité de l'air. Ce sont des marchés "très dynamiques", relève-t-il, car "les gens ne veulent plus vivre dans des environnements pollués. Or l'air intérieur des bâtiments est bien plus pollué que l'air extérieur".
Fondée en 1960, France Air a connu cinq LBO, rendus nécessaires pour financer son expansion et racheter les parts des héritiers qui souhaitaient se désengager. Elle est désormais entièrement revenue dans les mains familiales, M. Dolbeau représentant la quatrième génération des fondateurs. L'opération sera cette fois-ci financée par un petit apport en fonds propres, un crédit bancaire et une émission obligataire, sans ouverture du capital.