Le parquet avait requis quatre ans de prison, dont deux ferme, et une interdiction de gérer à vie à l'encontre d'Armand Apavou, 85 ans. Une amende de 300.000 euros avait été demandée contre la banque.
Le jugement de relaxe, rendu en un quart d'heure par le tribunal, fait suite à la liquidation du groupe Apavou, prononcée par la Cour d'appel de Saint-Denis en août 2018. Le passif du géant local du BTP, en butte depuis des années à de graves difficultés financières, atteignait alors les 160 millions d'euros.
Armand Apavou était soupçonné d'avoir aggravé volontairement la situation financière de son groupe en souscrivant des prêts à taux variables accordés par le Crédit Foncier de France.
ll était reproché à la banque d'avoir accepté ses prêts alors que la situation financière de l'entreprise n'apportait pas de garanties suffisantes. A sa liquidation, le groupe Apavou regroupait 11 entreprises, dont un hôtel 4 étoiles à Saint-Denis, et l'une des plus importantes sociétés immobilières de La Réunion.