Selon Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), un système de quotas "n'est certainement pas la solution idoine. Ça peut être une réponse sur des métiers très spécifiques, mais pour le bâtiment, je préfère qu'on optimise le système de formation et de remise à niveau des chômeurs".
Pour François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), les besoins en main d'oeuvre "concernent pratiquement tous les secteurs économiques, en particulier dans l'hôtellerie-restauration et les services à la personne, mais aussi l'industrie et la construction sur certains métiers spécifiques".
Un système de quota permet d'éviter "de faire venir des gens qui n'arrivent pas à s'intégrer" en ne trouvant pas d'emploi. Mais il y a un risque "d'aspirer les compétences" de pays qui auraient besoin de les garder pour leur propre développement.
Quant à Alain Griset, président de l'Union des entreprises de proximité (U2P), il estime qu'"Au regard du nombre de chômeurs qu'on a en France, la priorité absolue (...) doit être de remettre au travail tous ceux qui sont actuellement au chômage avant d'envisager une immigration spécifique.
"Néanmoins, "il vaut mieux (des quotas) que d'avoir une immigration totalement ouverte et qui ferait qu'au bout du compte on ne ferait qu'aggraver la situation des personnes qui viendraient en France sans trouver de travail.
"Son exigence: "bien identifier territoire par territoire et métier par métier quels sont les réels besoins pour ensuite éventuellement faire appel à de l'immigration spécifique sur ces métiers-là".
Quant à l’organisation professionnelle des géomètres-experts, elle partage le constat de Mme la ministre quant aux difficultés éprouvées par les entreprises de géomètres-experts dans leurs recrutements. On dénombre plus de 2 000 postes à pourvoir pour une branche qui ne comporte que 12 000 salariés.
"Dans l’attente de solutions plus pérennes en matière de formation, l’immigration professionnelle peut répondre à certains de nos besoins. Il s’agira toutefois de lever les freins à l’embauche de ces profils, car les démarches administratives afférentes peuvent effrayer les dirigeants de nos entreprises qui sont majoritairement des TPE" termine Régis Lambert, président de l’UNGE.