Le syndicat des entreprises internationales de matériels de BTP (Seimat) annonce une bonne reprise des ventes au premier semestre 2011 principalement liée au redécollage du marché des mini-pelles.

 

La croissance à deux chiffres annoncée par le Seimat est à relativiser. Les +47% de machines vendues au 1^ersemestre 2011, versus la même période 2010 (+29% en termes de chiffre d’affaires) sont à interpréter avec précaution. « Il faut les corréler à un début d’année 2010 assez faible », précise Jean-Marie Osdoit, vice-président du Seimat.

 

« Les chiffres paraissent importants car nous revenons de loin, poursuit le président Alain Rosaz. Nous avons subi la crise de façon très brutale et sommes tombés très bas. Je vous rappelle que le secteur affiche encore des ventes en baisse de -44% par rapport à 2007 même si celle-ci fut assez exceptionnelle. »

 

La reprise annoncée concerne plus fortement la gamme des machines compactes comme les mini pelles jusqu’à 6 tonnes en augmentation de 53%, les chargeuses sur pneus de moins de 80cv en hausse de 60% et les chargeuses compactes qui affichent une évolution de +21% attribuée à 90% aux achats des loueurs.

 

Dans les autres matériels la hausse est également au rendez-vous sauf pour les tombereaux articulés toujours en baisse de -17%, la reprise du marché pour ces gros engins de chantier n’étant pas envisagée avant 2012. Quant au marché des chargeuses-pelleteuses, il reprend des couleurs en augmentation de +17% par rapport au premier semestre 2010.

 

L’horizon à fin 2011 reste positif. « La reprise est régulière, nous restons prudents mais optimistes, confie Jean-Marie Osdoit s’appuyant sur les derniers bulletins de conjoncture des grandes organisations professionnelles du secteur (FFB et FNTP, notamment). Mécaniquement, l’année complète devrait croitre aux alentours de 20% et jusqu’à +25% pour la gamme compacte (comparé aux ventes 2010), du fait de la solide reprise de ce premier semestre 2011.»

 

Le Seimat estime toutefois que le climat d’incertitude économique actuel lié à la crise grecques et à l’endettement des pays du sud de l’Europe pousse encore à la prudence. Le syndicat espère aussi beaucoup des financements des Grands Travaux prévus par l’Etat.

 

Source : batirama.com / Céline Jappé