Le dépôt de Vern-sur-Seiche, en banlieue sud de Rennes, est bloqué après celui de Lorient et celui de Brest, selon les préfectures des départements concernés. Des engins de BTP, tractopelles, bennes, porte-chars, ont été stationnés devant les accès des dépôts pour empêcher les camions-citernes d'y accéder, d'après la même source.
"La transition écologique, on n'est pas contre évidemment. Mais c'est pour tout le monde ou pour personne!", a déclaré Frédéric Corbet, patron d'une entreprise de terrassement et d'assainissement, manifestant devant le dépôt de Brest.Selon lui, les entreprises de BTP n'ont "pas d'alternative" pour se passer d'énergie fossile car "il n'y a pas de machine qui soit fiable sur le marché".
"On espère rester le moins longtemps possible, on verra bien si quelqu'un nous écoute", a-t-il ajouté.Les professionnels des travaux publics dénoncent la suppression progressive de la niche fiscale sur le gazole non routier prévu dans le projet de loi de finances pour 2020.Une cinquantaine de professionnels du BTP bloquent également l'accès au dépôt pétrolier du Mans depuis jeudi pour protester contre la suppression de la fiscalité réduite sur le gazole non routier (GNR).
Lors de l'examen du projet de budget, le Sénat a décidé d'allonger de deux ans, jusqu'au 31 décembre 2021, la durée d'accompagnement des entreprises pour l'achat de matériels moins polluants à la suite de la suppression progressive de cette niche fiscale.
"En dehors de la notion de coût, avec des engins contenant plusieurs centaines de litres, on aura une problématique liée aux vols", craint M. Tessier, qui dénonce par ailleurs le maintien du GNR dans d'autres secteurs de l'économie, ce qui pourrait selon lui "ouvrir la porte à une concurrence déloyale".
Des indépendants du bâtiment se sont également mobilisés devant la préfecture de Loire-Atlantique.