Légende : Bruno Poilpré, président du GITE-FFB, fait la synthèse des ateliers participatifs auxquels 200 personnes ont participé lors des premières rencontres de l'ITE©F.L
Entreprises et artisans, maîtres d’ouvrage et d’œuvre, fabricants et distributeurs de matériaux, experts techniques, formateurs, assureurs… quelque 200 personnes ont répondu présent à l’invitation du GITE-FFB qui a organisé ses premières Rencontres de l’ITE : R#ITE. Objectif de ces Rencontres : réunir l’ensemble des acteurs de la filière et leur permettre d’échanger.
Les organisateurs ont opté pour un format orignal, celui du BarCamp. Il s’agit d’ateliers animés par les participants eux-mêmes, invités chacun à partager une réflexion sous la forme d’une question, une idée, un éclairage, une initiative, un savoir-faire, une proposition, l’expression d’un besoin… Cet événement, articulé autour de cinq thématiques : la promotion, l’innovation, la maîtrise des risques, le savoir-faire et l’environnement, a fait apparaître des idées concrètes.
Cette rencontre s’est avérée fructueuse de l’avis des organisateurs, dont Bruno Poilpré, président du GITE-FFB et Bruno Lucas, vice-président de la FFB. Les ateliers ont fait ressortir un besoin de structuration de la filière afin d’apporter de la lisibilité au métier. Pour cela, le métier devra communiquer et monter en compétences.
En termes de communication, la filière doit tenir compte des attentes du grand public, en matière de qualité de vie et de protection de l’environnement. En clair, il faudra assurer la promotion de l’ITE avec des notions de confort de l’habitat, de santé et de valorisation du patrimoine. Ce n’est pas tout, la mise en place d’une filière de recyclage et de retraitement (voire de seconde vie) des déchets, s’avère indispensable.
Enfin, pour le second point, la montée en compétences de l’ensemble de la filière devient nécessaire dans le métier. Explication : la baisse des coûts de mise en oeuvre s’est clairement accompagnée d’une augmentation de la sinistralité, selon les assureurs interrogés.
Il faudra également assurer des recrutements dans ces métiers mal connus en les valorisant par exemple avec des tutoriels sur les réseaux sociaux mais aussi dans les concours de l’excellence (Olympiades, Concours un des meilleurs ouvriers de France). Des pistes que le GITE a bien l’intention d’explorer très rapidement.
« La création d’une filière de l’ITE, à l’image de celle du lait ou de viande, est indispensable dans nos métiers. Aujourd’hui, le défi consiste à la faire exister concrètement », explique Bruno Poilpré, président du GITE FFB. « Pour nos entreprises, l’enjeu est crucial car nous voulons réussir à réaliser ces travaux d’ITE à un prix décent, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui".
"Certaines pratiques avec des prix jusqu’à deux fois moins élevés que ceux qu’il faudrait facturer*, desservent la filière et créent des risques de sinistralité importants. Or, il faut retrouver la confiance des maîtres d’ouvrages en sécurisant la filière pour le bénéfice de tout le monde » conclut le responsable.
*prix constatés dans des zones frontalières dans l’Est de la France avec le recours d’une importante sous-traitance
Source : batirama.com / Fabienne Leroy