"Leur mise en service est attendue entre 2021 et 2023", a affirmé Belhassen Cheboub, responsable électricité et énergie renouvelables au ministère de l'Industrie. L'entreprise norvégienne Scatec Solar a été choisie pour construire et exploiter trois centrales photovoltaïques produisant au total 300 MW, à Sidi Bouzid (centre), Tozeur et Tataouine (sud), la plus grande avec 200 MW.
Cette société norvégienne spécialisée dans le solaire, dont c'est la première implantation en Tunisie, vise à fournir de l'élecricité à 300.000 personnes. Elle a proposé à l'Etat des tarifs particulièrement bas de 2,4 centimes de dollars par KWh, selon le ministère. Le groupe chinois TBEA va construire et exploiter une centrale de 100 MW à Kairouan (centre), en consortium avec le groupe Amea basé à Dubaï.
Un consortium associant le géant français Engie et le groupe Nareva, appartenant au roi marocain Mohammed VI, a été choisi pour une centrale de 100 MW basée à Gafsa, dans le bassin minier au centre du pays. Elle devrait alimenter 100.000 foyers tunisiens, selon Engie.
En avril 2018, le ministère tunisien de l'Industrie et la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (STEG) avaient lancé un appel d'offres international pour la production électrique de 800 MW grâce aux énergies renouvelables. Le gouvernement avait alors estimé les investissements à "deux milliards de dinars" (674 millions d'euros).
La Tunisie, qui ne couvre que la moitié de ses besoins énergétiques, cherche à diversifier sa production. L'objectif est que les énergies renouvelables représentent 30% de la production nationale d'électricité d'ici 2030 --contre seulement 2 à 3% actuellement. Des projets de taille plus modeste ont été confiés à des investisseurs tunisiens et un nouvel appel d'offres pour des centrales photovoltaïques est prévu en 2020, a indiqué le ministère.