"On a une chance dans notre malheur, c'est qu'on n'a pas une activité industrielle pilotée par (l')informatique", a souligné Martin Bouygues, PDG du géant français. La filiale de construction de Bouygues a été frappée fin janvier par une cyberattaque au rançongiciel, dont les effets se sont prolongés au moins une semaine.
"On ne peut pas dire que ça ait altéré la production de Bouygues Construction", a insisté M. Bouygues. Après la tenue de ces propos, le groupe a précisé explicitement qu'il fallait entendre qu'il n'y aurait "pas d'impact" de cette attaque sur les comptes du groupe.
Bouygues a porté plainte et une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour, entre autres, "extorsion en bande organisée" et "accès et maintien dans un système de traitement automatisé de données". Selon un expert informatique affirmant être entré en contact avec les auteurs de l'attaques, les pirates ont réclamé dix millions de dollars à Bouygues, qui n'a pas confirmé cette information.
"On ne peut pas dire, a priori, que l'on ait été négligents sur les besoins de protection", a, par ailleurs, assuré M. Bouygues. "On a été attaqué par quelque chose de nouveau, par un virus d'un nouveau genre", mais "le groupe a très très bien réagi", a-t-il conclu.